Lettre n° 4049

Par la grâce de D.ieu,
24 Tévet 5716,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue(1),

Je fais réponse à votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech Tévet. Bien évidemment, en vous écrivant, je ne voulais pas vous faire peur, ni vous signifier que vous devez cesser de m’écrire(2). Je n’avais pas non plus l’intention de vous montrer que le monde est en ordre parfait et irréprochable(3). Jusqu’à la venue du Machia’h, la perfection ne sera pas de ce monde, au sein de la matière, comme l’établissent différents textes, figurant dans nos livres sacrés.

Le message de ma lettre était uniquement le suivant. Lorsque des défauts existent, il ne faut pas les cacher. De même, on ne doit pas minimiser non plus l’action de grâce qu’il convient de rendre à D.ieu, pour tout le bien qu’il accorde, dans la plus large proportion. De plus, le moyen de réparer les défauts n’est pas le découragement et le renoncement, ni même l’accablement. Non seulement, cela n’est d’aucun effet, mais, bien plus, la réparation proprement dite en sera d’autant plus difficile.

A l’opposé, quand on est joyeux et satisfait, le service de D.ieu, en général et la réparation des défauts, en particulier sont beaucoup plus fructueux. On peut le vérifier empiriquement. Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel un soldat(4), quand il part pour le front, doit chanter une marche joyeuse(5). De la sorte, il accroît ses chances d’être victorieux au combat.

Or, s’il en est ainsi pour un combat physique, combien plus est-ce le cas en tout ce que l’on veut accomplir conformément à la Volonté du Créateur. Car, au final, telle est bien la véritable victoire, l’assurance du bien, comme l’expliquent clairement différents textes de ‘Hassidout.

J’espère que vous accepterez l’enseignement, précédemment cité, de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous agirez donc et vous le ferez joyeusement, en étant de bonne humeur. Puisse D.ieu faire que chacun ait des raisons de se réjouir.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et connaître la réussite en tout ce qui vient d’être dit,

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Vraisemblablement, pour se plaindre.
(3) Qu’il n’y a donc pas de quoi se plaindre.
(4) En anglais dans le texte.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°2278.