Par la grâce de D.ieu,
20 Kislev 5729,
Brooklyn, New York,
A l’assemblée de Yechouroun, ceux qui
chérissent et respectent la Torah et les Mitsvot,
que D.ieu leur accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Mon beau-père(1), le Rabbi, était le directeur exécutif de la Yechiva Tom’heï Temimim, à Loubavitch, depuis sa création. Par la suite, il en devint le président et celui qui la réimplanta en Amérique, il y a vingt-neuf ans. Là, avec l’aide de D.ieu, elle s’est développée et elle a pris de l’ampleur, d’une manière extraordinaire. Or, le Rabbi a transmis(2) un dicton de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, dont nous venons de célébrer la libération. L’enseignement qui en découle s’applique non seulement au 19 Kislev, mais aussi à la célébration annuelle de la Yechiva Loubavitch, qui aura lieu ce 29 Tévet :
“Les biens matériels des Juifs sont de la spiritualité. D.ieu nous accorde des biens matériels afin que nous en fassions de la spiritualité(3)”.
Ces quelques mots délivrent une leçon profonde et actuelle sur la manière dont un Juif doit concevoir la Tsédaka, en général, celle qu’il donne aux Yechivot et aux écoles basées sur les valeurs sacrées, en particulier. La relation des Juifs, “peuple sacré pour D.ieu”(4), avec les biens matériels, est fondée sur le fait que la matérialité juive(3), celle qui est définie et obtenue par un Juif de la Torah est, en fait, de la spiritualité. Or, un Juif est profondément lié aux valeurs morales. D.ieu lui accorde donc des biens matériels en profusion, afin qu’il en fasse les valeurs morales les plus larges.
La forme la plus élevée de la spiritualité est l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, permettant de mettre en pratique les termes du verset(5) : “Connais le D.ieu de ton père. Sers-Le d’un cœur entier et d’un esprit ardent”(3). Il faut, en effet, comprendre(3) D.ieu pour Le servir de tout son cœur(3) et avec son bon vouloir(3), comme le souligne et l’explique la ‘Hassidout(6). C’est ainsi que l’on parvient à servir D.ieu par chaque acte du quotidien. La forme la plus évidente des biens matériels est l’argent, fruit de l’effort de l’homme(7), qu’il réalise par toutes les forces dont il dispose. Un Juif se doit donc de consacrer cette forme la plus évidente de la matérialité aux valeurs spirituelles les plus élevées, de conduire la matérialité la plus prégnante vers la spiritualité la plus haute.
Au sein de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch, cet enseignement de l’Admour Hazaken reçoit l’application concrète la plus intégrale. De ce fait, soutenir cette institution, une institution de Torah et de ‘Hassidout, est l’un des meilleurs moyens de mettre en pratique cet enseignement de l’Admour Hazaken.
La Yechiva Loubavitch prépare actuellement sa célébration annuelle(8). Il faut donc espérer que tous ceux qui chérissent la Torah, en particulier les responsables et les amis de la Yechiva, se mobiliseront tout particulièrement afin d’assurer son développement et son renforcement. Plus chacun et chacune donneront des biens matériels, de l’argent, de même que des efforts et du temps, afin de les changer en spiritualité, en Torah, en service de D.ieu et en bonnes actions, plus D.ieu prodiguera ces biens matériels, de Sa main pleine, ouverte, sainte et large(9). Il accordera à chacun et à chacune, de même qu’aux membres de sa famille, la réussite, à la fois matérielle et spirituelle. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 10, à la page 262.
(2) Voir le Hayom Yom, à la date du 27 Tévet et la lettre n°9609.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “Les biens matériels des Juifs sont de la spiritualité. D.ieu nous accorde des biens matériels afin que nous en fassions de la spiritualité”, “juive”, “Connais le D.ieu de ton père. Sers-Le d’un cœur entier et d’un esprit ardent ”, “comprendre”, “cœur” et “ bon vouloir”.
(4) Tavo 26, 19.
(5) Divreï Ha Yamim 1, 28, 9.
(6) Voir le Kountrass A’haron, dans le chapitre introduit par : “Afin de comprendre ce que dit le Péri Ets ‘Haïm”, à la page 156b.
(7) Voir le Tanya, chapitre 37, à la page 48b.
(8) Voir, à ce sujet, la lettre n°9636.
(9) Selon la troisième bénédiction des actions de grâce après le repas.