Le plus sage de tous les hommes (le roi Salomon) a déclaré : «Les rêves ne sont que vanités». La plupart des rêves n’ont aucune signification et ne sont que l’expression des pensées qui se sont accumulées dans la journée.
Très peu de rêves peuvent être interprétés comme un message divin.
Si le rêve est en rapport avec ce qu’on a pensé dans la journée ou avec les soucis qu’on a eus, il est évident qu’il n’a pas de signification divine.
Néanmoins, celui qui est attristé par un rêve qui le perturbe procédera à «Hatavat ‘Halom», c’est-à-dire trouvera un moyen de l’interpréter pour le bien. Il rassemblera trois de ses amis, leur racontera le rêve et ceux-ci lui répondront par les paroles imprimées dans de nombreux livres de prières. On fera cela si possible le matin, après la prière ; puis on donnera de l’argent à la Tsedaka (charité). Certains préfèrent s’adresser directement au Rav de leur communauté.
On peut y procéder également le Chabbat et les jours de fête (bien entendu, on donnera alors la Tsedaka le lendemain).
Lors de la «bénédiction des Cohanim» (prononcée à la fin de la prière de Moussaf des jours de fête juives), on récite à voix base une prière spéciale («Ribono Chel Olam Ani Chéla’h Ve’halomotaï Chéla’h») dans laquelle on demande à D.ieu que tous les rêves soient pour le bien, qu’on ait rêvé de soi-même ou des autres ou que d’autres aient rêvé de nous).
De nos jours, il n’est plus conseillé de jeûner pour un mauvais rêve : on préférera donner davantage d’argent à la Tsedaka et on prononcera avec ferveur la prière lors de la bénédiction des Cohanim.
Pour n’avoir que de bons rêves, on évitera les pensées vaines et inutiles ; on veillera à réciter sérieusement le «Chema» et les versets qui l’accompagnent avant d’aller se coucher ; on veillera à l’hygiène et à la pureté du corps et on vérifiera les «Mezouzot» clouées aux portes.

F. L. (d’après Rav Yosef Ginsburgh)