Par la grâce de D.ieu,
21 Sivan 5711,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav Mena’hem Mendel(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai eu de vos nouvelles avec plaisir, par le grand Rav et distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu et se consacre fidèlement aux besoins communautaires, le Rav Chlomo Zalman Hecht(2). J’ai également reçu votre contribution à la Tsédaka, que vous me chargez de distribuer comme je l’entends.
J’ai réparti cette somme comme suit, trois unités pour le Collel ‘Habad de Jérusalem, trois unités pour la Yechiva Torat Emet de Jérusalem et trois unités pour la Yechiva des immigrants de Russie, à Lod. J’ai transmis le reste au bureau du Merkaz(3), pour les actions menées en Afrique du nord, que le Rav Hecht a sûrement évoquées devant vous. Je vous en parlerai brièvement.
Deux semaines avant de quitter ce monde, mon beau-père, le Rabbi, exprimait le souhait d’introduire un bon réseau éducatif en Afrique du nord, où vivent de très nombreux Juifs, qui sont pratiquants et souhaitent une éducation religieuse pour leurs enfants, mais leur immense pauvreté empêche la plupart d’entre eux de la leur donner.
Conformément au désir de mon beau-père, le Rabbi et peu après son décès, un émissaire particulier a été délégué en Afrique du nord, afin de constater la situation sur place.
Cela fait désormais un an qu’ont été créés une Yechiva, une Yechiva élémentaire, des Talmud Torah et un ‘Héder, pour les petits garçons et les petites filles. D.ieu merci, la réussite est considérable. Les enfants sont satisfaits, poursuivent leurs études et le font avec succès.
Le seul obstacle empêchant d’élargir cette œuvre éducative comme il le faudrait est le manque de moyens. Cette situation fait d’autant plus mal au cœur que le coût de la vie est, là-bas, très bon marché. Un dollar suffit pour assurer une bonne éducation à un enfant pendant un mois. Chaque dollar transmis au bureau du Merkaz permet donc de former un enfant juif de plus, de raffermir son lien à la Torah et aux Mitsvot, afin qu’il reste un Juif conscient tout au long de son existence.
J’aimerais savoir si vous avez un temps fixé pour étudier la Torah et sur quels livres porte votre étude. Vous observez sûrement, sans en faire le voeu, la pratique quotidienne instaurée par mon beau-père, le Rabbi, qui consiste à lire des Tehilim après la prière(4).
Je conclus en vous adressant ma bénédiction pour que vous ayez de longs jours et de bonnes années, que vous puissiez vous élever dans la Torah, les Mitsvot et, en particulier, la Tsédaka et que vous annonciez de bonnes nouvelles.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav M. M. Einbund, de Chicago.
(2) Rav de Chicago.
(3) Le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
(4) Du matin.