Par la grâce de D.ieu,
A l’issue du Chabbat 3 Tamouz 5711,
Brooklyn, New York,
Dans la lettre qu’il écrivit(2) pour la première célébration du 12-13 Tamouz, en 5688(3), mon beau-père, le Rabbi expliqua le sens de sa libération : "Ce n’est pas seulement moi que le Saint béni soit-Il a libéré, le 12 Tamouz, mais aussi tous ceux qui chérissent notre sainte Torah, respectent les Mitsvot, ou même ceux pour qui Israël n’est qu’un surnom ”.
Cette expression désigne toutes les catégories du peuple juif, ceux qui possèdent la Torah et les Mitsvot, ceux qui ont acquis l’une ou l’autre, ceux qui ne connaissent ni l’un ni l’autre et ceux pour lesquels Israël n’est qu’un surnom.
On sait qu’un surnom cache et occulte l‘identité réelle de celui qui le porte. Il peut parfaitement ne pas être son vrai nom, ni une contraction de celui-ci, ni même son commentaire, pas même dans une autre langue. Un surnom peut également ne pas être personnel, mais désigner toute une famille(4).
Pour autant, de telles personnes peuvent bien être désignées par le terme Israël(5) qui, dans cette lettre, s’applique à "chaque juif dont le cœur est entier pour D.ieu et Sa Torah", quelle que soit, par ailleurs, sa situation à l’égard du respect des Mitsvot.
De telle personnes furent toutes libérées en ce jour, en cette année 5687(6). Chaque année, quand revient cette date, le même effet se produit à nouveau.
Une libération délivre des restrictions, des limites imposées par la matérialité et la grossièreté du corps et de l’âme animale.
Pour cela, nous devons nous préparer, afin d’être des réceptacles, capables de recevoir une telle bénédiction, de l’intégrer profondément et de l’appliquer concrètement, dans nos pensées, nos paroles et nos actes, après la fête de la libération.
De la sorte, nous connaîtrons la délivrance, avec tous les enfants d’Israël, une délivrance complète et véritable, très bientôt et de nos jours, Amen,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre fut écrite comme avant propos au fascicule édité à l’occasion du 12-13 Tamouz 5711. Voir le Séfer Hamaamarim 5711, page 287.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : "Elle est imprimée dans le fascicule édité à l’occasion du 12 Tamouz 5708. Il s’agit du fascicule n°59, à la page 27."
(3) 1928, un an après la libération.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : "Concernant ces détails, relatifs au surnom et au nom, voir le Midrach Vaykra Rabba, chapitre 30, paragraphe 12, le Tikouneï Zohar, page 15a, Le Meoreï Or, chapitre 24, le Tour et Choul’han Arou’h, partie Even Haézer, chapitre 129, paragraphe 16, avec ses commentaires, le Kav Naki, principe 38, le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article "acte de divorce", paragraphe 7, le discours ‘hassidique du 19 Kislev 5710, au fascicule n°73, paragraphe 2."
(5) Le Rabbi note, en bas de page : "La qualité d’Israël est décrite par les Midrachim de nos Sages, commentant le verset Vaychla’h 32, 29, le Zohar, tome 1, page 174a, tome 2, page 126b, tome 3, page 210b, le Torah Or Mikets, page 36c et début de la Parchat Chemot, le Likouteï Torah Chela’h 50b et Tavo 42c."
(6) 1927.