Par la grâce de D.ieu,
4 Tamouz 5711,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Na’houm Zalman(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, qui n’était pas datée, de même que la demande de bénédiction qu’elle contenait et que je lirai, en un moment propice, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. A n’en pas douter, il invoquera la miséricorde divine pour que le Tout Puissant satisfasse les souhaits de votre cœur et que vous puissiez m’annoncer de bonnes nouvelles(2), en la matière.
Je suis satisfait que vous ayez acquis des machines supplémentaires pour votre usine. Vous connaissez sans doute l’explication que mon beau-père, le Rabbi, cita, au nom de son grand-père, le Rabbi Maharach : "On considère généralement que l’on franchit un obstacle en passant en dessous et, si cela n’est pas possible, en passant au dessus. Je pense, pour ma part, qu’il faut aller d’emblée par le dessus(3)".
D.ieu vous viendra en aide et, dès maintenant, vous accordera l’opulence, de Sa main sainte et ouverte, dans le calme de l’esprit et du corps.
Vous trouverez ci-joint un Shekel, provenant de la caisse de mon beau-père, le Rabbi. Vous en ferez usage pour les dépenses de votre usine. Nos Sages disent que "celui qui prend une pièce à Job est béni". Mon beau-père, le Rabbi, souligne, à ce propos, que le montant importe peu. Il suffit de prendre ce qui appartient à Job, y compris une simple pièce, pour connaître la réussite.
Ce Shekel provient de la caisse de mon beau-père, le Rabbi. Il vous apportera donc la réussite, pour tout ce qui concerne vos affaires.
J’aimerais savoir qui est votre associé et quel est l’état de son avancement moral. Vous pourrez sûrement le convaincre d’être également votre associé pour étudier la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout. Vous m’annoncerez de bonnes nouvelles, dans ce domaine.
Avec ma bénédiction de réussite dans vos affaires personnelles et dans vos activités communautaires,
Notes
(1) Le Rav N. Z. Gurevitch, de Melbourne, Australie.
(2) Vraisemblablement, la naissance d’un enfant.
(3) C'est-à-dire, en l’occurrence, voir grand d’emblée et ne pas attendre que le besoin d’agrandir se fasse ressentir.