Lettre n° 1163

Par la grâce de D.ieu,
1er Elloul 5711,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait d’avoir de vos nouvelles par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Yossef Weinberg(1). Il m’a dit que votre état de santé s’est amélioré et que le voyage que vous aviez projeté n’a pu se faire. Vous connaissez l’explication du verset "heureux ceux qui résident dans Ta maison, ils Te loueront encore". C’est précisément parce qu’ils "résident dans ta maison"(2) qu’ils en viendront à "Te louer encore".

Je suppose que vous prenez part à des cours de Torah et contribuez au soutien de ceux qui se consacrent à son étude, dans votre pays. Ceci s’ajoute aux contributions que vous envoyez à l’extérieur de votre pays.

J’aimerais savoir si vous êtes en bonne santé et comment vont vos affaires. Je voudrais connaître également votre situation morale. Vous pouvez m’écrire en Yiddish ou en anglais, selon ce qui vous est le plus facile, pour donner des nouvelles et exprimer des souhaits.

Je souhaite aussi vous rappeler l’importance de lire chaque jour les Tehilim, selon leur répartition quotidienne, mais je suis sûr que vous avez déjà adopté cette pratique. En Elloul et jusqu'à Yom Kippour, quelques Psaumes sont, en outre, ajoutés, selon la coutume de mon beau-père, le Rabbi, qu’il reçut de son arrière-grand-père, le Tséma’h Tsédek et de l’Admour Hazaken, auteur du Choul’han Arou’h et du Tanya(3). Ils sont indiqués dans le Hayom Yom.

Dans la Parchat Reéh, que nous avons lue hier, la Torah dit : "Vois, J’ai placé devant toi la vie... et tu as choisi la vie". Mon beau-père, le Rabbi, explique qu’en donnant l’ordre aux Juifs de faire le choix de la Torah et des Mitsvot, qui constituent le chemin de la vie, D.ieu apporte à chacun la force de surmonter les épreuves que l’on subit de l’extérieur, les attaques du mauvais penchant, provenant de l’intérieur. On peut ainsi suivre le chemin de la Torah et des Mitsvot et, de la sorte, obtenir une longue vie, une bonne vie, une vie d’opulence et de réussite.

Nous avons l’habitude, dès le début du mois d’Elloul, de souhaiter que l’on soit inscrit et scellé pour une bonne et douce année. Je formule donc des voeux en ce sens pour vous, votre épouse et vos enfants.

J’ai bien reçu votre contribution, qui m’est parvenue par le Rav Yossef Weinberg. Je l’ai transmise au bureau des réalisations discrètes, dont le but est d’aider des personnes ou des institutions sans que cela se sache, afin de ne pas susciter la gêne et de ne pas nuire. C’est là une des formes les plus élevées de Tsédaka.

N. B. : Je viens d’avoir encore une fois de vos nouvelles, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Yossef Weinberg. Il m’a montré la longue lettre que vous lui avez adressée et je voudrais, à ce propos, formuler la remarque suivante.

Vous écrivez que vous êtes soucieux, parce que vous n’êtes pas certain d’avoir accompli le désir de mon beau-père, le Rabbi et les instructions qu’il vous avait données, à l’époque, sur la manière de conduire vos affaires. Peut-être ne vous êtes-vous pas suffisamment conformé à son avis et vous croyez voir en cela l’origine de vos problèmes de santé et de vos difficultés commerciales.

Il est sans doute inutile de vous préciser que mon beau-père, le Rabbi, a toujours recherché et recherche encore maintenant uniquement le bien et le bonheur des Juifs. Penser à ce qui s’est passé et en concevoir de la peine, ce qu’à D.ieu ne plaise, même si, comme vous le croyez, vous n’avez pas fait tout ce qu’il vous a écrit, imaginer que vous êtes puni pour tout cela est exactement le contraire de l’attitude qu’a toujours adopté mon beau-père, le Rabbi et qu’il adopte encore actuellement. Celui-ci, bien au contraire, vient en aide à chacun, fait qu’il se sente bien. Il ne punit en aucune façon, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Voici mon avis. Quelques fois par semaine, vous devriez, sans en faire le voeu, étudier et lire les mémoires de mon beau-père, le Rabbi et ses causeries. Vous vous renforcerez dans la conviction que toutes les bénédictions qu’il vous a données s’accompliront pleinement. Vous voudrez et vous pourrez conduire votre maison sur le chemin de la Torah et des Mitsvot, encore plus clairement qu’auparavant et vous donnerez de la Tsédaka avec une main tendue et un cœur joyeux.

Avec ma bénédiction pour que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, de même que tous les membres de votre famille,

Notes

(1) Voir la lettre n°990.
(2) Plutôt que de partir en voyage.
(3) Trois Psaumes supplémentaires sont lus pendant cette période et l’ensemble des cinq livres est ainsi conclu, à l’issue des différentes prières de Yom Kippour.