Par la grâce de D.ieu,
10 Kislev 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, érudit qui se consacre aux
besoins communautaires, qui craint D.ieu,
le Rav Eliézer(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je me souviens de vous, depuis notre rencontre en 5687(2), à Petersburg. Me basant sur cela, j’ai bon espoir que le point dont je traiterai maintenant sera effectivement suivi d’effet, de manière positive.
Selon les nouvelles qui me parviennent, la situation de la ville de Philadelphie, dans le domaine de l’éducation, s’affaiblit de jour en jour(3). Des parents et des enseignants, parmi les réfugiés, sont venus me voir, de même que des habitants de votre ville. Tous se plaignent et se lamentent de cette situation, pour tout ce que devrait apporter une éducation satisfaisante des enfants.
Je m’adresse à vous, à ce propos, m’appuyant sur l’affirmation de nos Sages, dans le Sifra, au début de la Parchat Tsav, selon laquelle on conseille l’empressement à ceux qui, par nature, possèdent déjà cette qualité. J’appelle donc votre attention sur cette question.
Je suis sûr que vous chercherez et que vous trouverez les moyens adaptés pour améliorer la situation, dans toute la mesure du possible. Bien évidemment, le plus tôt sera le mieux, car il est dit que "si tu m’abandonnes un jour, je t’abandonnerai deux jours"(4). S’il en est ainsi pour l’étude, combien plus est-ce le cas pour ce qui concerne le Judaïsme, la crainte de D.ieu, surtout celle des enfants, de la jeune génération, qui est l’avenir de notre peuple.
Je vous remercie par avance de bien vouloir m’indiquer ce que vous pensez de tout cela et des moyens que vous comptez mobiliser dans ce domaine.
Avec mes respect et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Eliézer Pupko, de Philadelphie.
(2) 1927.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) Ces mots sont prêtés à la Torah.