Lettre n° 1303

Par la grâce de D.ieu,
24 Kislev 5712,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Pin’has(1), secrétaire de la
synagogue de rite Ari Zal, Ancheï Loubavitch,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu, en son temps, votre lettre, adressée au nom des membres de votre synagogue, de rite Ari, Ancheï Loubavitch, avec le chèque qui y était joint, au profit des orphelins de notre Terre Sainte. Vous trouverez ci-joint ma réponse à cette synagogue, que vous transmettrez sans doute aux membres de la communauté, de la manière qui convient.

Vous me posez une question, au nom de ces membres. En effet, une partie d’entre eux considère que l’officiant doit porter un Talith pour la prière du vendredi soir et du Chabbat à Min’ha, alors que, selon d’autres, cela est inutile dans une synagogue de rite Ari. Vous me demandez ce que j’en pense.

Voici ma réponse.

La coutume de Loubavitch, comme je l’ai reçue de mon beau-père, le Rabbi et qui fut imprimée, en son temps, dans le Hayom Yom, à la date du 19 Kislev 5703(2), est la suivante : "L’officiant ne porte pas de Talith pour Min’ha et Arvit, ni le Chabbat, ni les fêtes, ni à Roch Hachana".

Néanmoins, il n’est pas justifié d’entretenir une querelle pour cela. Si cette pratique peut être adoptée aisément et sans contestation, il serait bon qu’elle existe dans votre synagogue, comme dans toutes les communautés Ancheï Loubavitch, dans lesquelles on porte le Talith seulement le matin et pendant toute la journée du Yom Kippour.

A l’opposé, s’il y a un risque que cela provoque une dispute, il faut privilégier la paix, qui justifie certaines concessions. Néanmoins, on le fera pour l’après-midi du Chabbat, mais non le vendredi soir, En effet, selon quelques avis, il est alors dangereux de porter un Talith(3).

Que D.ieu nous permette de respecter les coutumes juives, car celles-ci sont partie intégrante de la Torah et elles apportent la réussite, dans les domaines matériels.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav P. Kremer.
(2) 1943, année pour laquelle le Rabbi avait écrit le Hayom Yom.
(3) Le Rabbi note en bas de page : "Voir les livres cités par le Chaareï Techouva Ora’h ‘Haïm, chapitre 18. Voir aussi le Peri Megadim, à la même référence, les responsa Chem Michimeon, première édition, chapitres 1 et 2".