Lettre n° 1342

Par la grâce de D.ieu,
12 Tévet 5712,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C. H.(1), émissaire des Sages,

Je vous salue et vous bénis,

Je vous confirme, par la présente, avoir bien reçu vos lettres du 17 Elloul(2), du 22 Mar’Hechvan et du 4 Kislev. Vous même avez sûrement reçu, en leur temps, la série des fascicules et celui du 20 Mar’Hechvan, avec mes lettres qui les accompagnaient.

Je fais maintenant réponse à vos lettres:

A) Moi aussi, j’aimerais vous écrire plus souvent, mais qu’y puis-je? On m’a pratiquement dépossédé de mon temps, du fait de mes nombreuses occupations. Lorsque je réponds tardivement à une lettre ou à des questions qui me sont posées, c’est presque toujours pour cette raison et il ne faut pas en chercher une autre.

B) Vous voudrez bien diffuser encore une fois, auprès de la direction(3) et des élèves, une remarque générale, formulée dans ma lettre, adressée à tous, du 24 Mena’hem Av 5711(4): "Je ne sais pas... inestimable". A mon avis, elle est encore plus d’actualité maintenant que lorsqu’elle a été écrite.

Cette diffusion apportera la réponse à de nombreuses questions.

C) Je vous remercie beaucoup de m’avoir fait connaître les actions menées par les élèves pour sauver des âmes juives et pour diffuser les sources de la ‘Hassidout.

Concernant l’élève ... et les autres, les dirigeants de la Yechiva, en particulier ceux qui en ont la responsabilité, dans le domaine spirituel doivent les charger de collecter des fonds et d’inscrire des élèves. En effet, ils assument déjà ces fonctions, pour lesquels, du reste, le plus grand succès n’est pas nécessairement obtenu par ceux qui ont le plus d’ardeur à l’étude ou de ferveur dans la prière.

Bien évidemment, si on veut les en décharger, il faut le faire progressivement et avec diplomatie. Vous devez comprendre ce que je veux dire. Je suis surpris que vous demandiez des instructions, à ce propos, tant cela est évident. A ce propos, j’ai écris à ce garçon, à la fin de l’été pour qu’il change de comportement et qu’il abandonne les jeûnes et les mortifications. Pour l’heure, je ne sais pas s’il a reçu ma lettre, ni s’il a fait ce que je lui ai dit.

D) Concernant l’élève ... et la ‘Hassidout qu’il doit apprendre par coeur, il faut prendre en compte le fait qu’il n’a que quatorze ans et qu’il doit affronter l’opposition de son père.

Pour l’instant, il suffit donc qu’il récite de la ‘Hassidout à l’occasion des fêtes.

E) Qu’attend D.ieu de cette génération d’élèves de la Yechiva Loubavitch? Qui a connaissance de Son secret et pourrait, avec certitude, répondre à cette question?

Il semble cependant, et, en tout état de cause, cette réponse peut être proposée, que tout ce qui est important et nécessaire a d’ores et déjà été préparé pour nous. Le combat a été mené à notre place et il nous reste uniquement à conduire les sources(5) à l’extérieur.

Tout nous a été accordé pour cela. Les assiettes sont servies et les couverts sont dressés. Pratiquement, toute opposition à la diffusion de la ‘Hassidout a disparu.

Pour ce qui est du temps d’étude de la ‘Hassidout, de ce qu’il convient d’apprendre et de la manière de le faire, il faut, à mon sens, adopter, dans toute la mesure du possible, l’organisation qui a toujours existé dans la Yechiva Loubavitch.

Par ailleurs, une étude plus superficielle(5) est également nécessaire, comme je l’écrivais, le septième jour de ‘Hanouka 5711(6). Il y a là, à mon sens, un principe fondamental.

Notes

(1) Le Rav Chlomo ‘Haïm Kasselman, de Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, les lettres n°769 et 1367.
(2) Le Rabbi écrit Tov, bon, mot dont la valeur numérique est 17.
(3) De la Yechiva.
(4) Il s’agit de la lettre n°1145.
(5) De la ‘Hassidout.
(6) Il s’agit de la lettre n°842.