Lettre n° 1347

Par la grâce de D.ieu,
17(1) Tévet 5712,
Brooklyn, New York,

Aux dirigeants des institutions ‘Habad en Terre Sainte,
auxquels D.ieu accordera longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos questions, destinées à recueillir mon sentiment sur la répartition des rôles et des responsabilités, pour la direction des institutions ‘Habad, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, pour celle de l’association ‘Habad et de ceux qui ont la charge du contrôle, dont je parlais dans mes lettres précédentes(2).

Pour que tout soit clair, je répéterai tout cela encore une fois. Voici mon avis à propos de la répartition des rôles:

A) Comme je le disais dans mes précédentes lettres adressées à l’association des ‘Hassidim ‘Habad., il est bon et judicieux que chaque institution garde sa propre autonomie et qu’elle soit en contact direct avec ici. L’association des ‘Hassidim ‘Habad n’interviendra donc pas dans la gestion interne de ces institutions.

B) L’association des ‘Hassidim ‘Habad assurera la représentation extérieure, chaque fois que toutes les institutions ‘Habad devront se présenter comme une seule entité. En conséquence, il doit y avoir, à la direction de cette association, un représentant de chaque institution. C’est effectivement le cas.

C) Le rôle des contrôleurs, comme leur nom l’indique, est le suivant. Ils doivent contrôler le travail de la direction d’une institution et être en contact direct avec ici, pour rendre compte de ce qui se passe dans cette institution.

En conséquence, la direction doit présenter ses comptes aux contrôleurs, leur donner accès aux écritures. A l’opposé, un contrôleur ne peut donner des ordres, modifier ou prendre des décisions, au sein d’une institution.

D) Bien évidemment, l’association des ‘Hassidim ‘Habad et les contrôleurs peuvent formuler des propositions à la direction d’une institution. Plus encore, ils doivent le faire, s’ils ont connaissance d’éléments qui vont à l’encontre de l’objectif de cette institution ou, de façon générale, qui ne sont pas bons. Néanmoins, leur rôle se limite à proposer.

E) Il résulte de ce qui vient d’être dit que la responsabilité du développement d’une institution est confiée à sa direction. Celle-ci doit prendre toutes les mesures qui s’imposent pour la maintenir et l’élargir.

Il en est de même pour les contrôleurs, qui doivent savoir tout ce qui se passe dans cette institution, proposer les aménagements nécessaires, selon leur avis, mais sans pouvoir de décision. Ils doivent aussi rendre compte ici, s’ils pensent que certains point nuisent à l’institution ou ne sont pas adaptés.

J’espère que ceci fera disparaître tous les doutes et les commentaires qui ne sont pas conformes à mon avis. Comme pour ma lettre du 13 Kislev, je demande à toutes les institutions de me confirmer la réception de la présente et que la paix règne en Israël.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rabbi inscrit Tov, bon, mot dont la valeur numérique est 17.
(2) Il s’agit de la lettre n°1291. Voir aussi la lettre n°1064.



1347*

Par la grâce de D.ieu,
17(1) Tévet 5712,
Brooklyn, New York,

A ceux qui prennent part à la célébration du douzième
anniversaire des Yechivot Loubavitch aux Etats Unis,
que D.ieu leur accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai l’honneur de saluer et d’accorder ma bénédiction, du fond de mon cœur, à tous ceux qui prennent part à la fête des Yechivot Loubavitch aux Etats Unis. Le simple fait que vous soyez présents atteste de votre désir et de votre volonté d’acquérir le grand mérite que constitue le fait d’apporter votre aide au centre des Yechivot Loubavitch.

Tous les Juifs d’Amérique qui observent la situation du Judaïsme dans ce pays et auxquels celle-ci est chère, ont conscience de l’oeuvre monumentale réalisée par mon beau-père, le Rabbi. Par ses accomplissements, en général, et par ses Yechivot, en particulier, il a transformé l’Amérique.

La forte et profonde influence exercée par les Yechivot Loubavitch sur la vie juive en Amérique, le don de soi pour le Judaïsme qui caractérise ceux qui y ont reçu leur éducation, sont désormais des faits établis et reconnus de tous.

Le centre des Yechivot est dans une situation financière difficile, qui compromet non seulement le développement, pourtant très nécessaire, de ces institutions, mais aussi, leur existence, ce qu’à D.ieu ne plaise.

L’importance de la Mitsva de Tsédaka est bien connue. Néanmoins, on fait parfois des calculs tendant à diminuer sa participation, pour différentes raisons.

Le caractère primordial des Yechivot Loubavitch doit être reconnu. D’elles dépendent non seulement la possibilité d’étudier la Torah en se pénétrant de crainte de D.ieu, ce qui est, en soi, un fait important, à la base de l’existence juive, mais aussi la vie courante d’un Juif, qui doit aussi être pénétrée de l’esprit du Judaïsme et de la Torah.

Face à ce qui est une priorité absolue, toutes les autres considérations limitant cette participation doivent disparaître. Cette participation ne doit en aucune façon être limitée.

J’espère et je veux être certain que vous tous, amis des Yechivot Loubavitch, ferez le plus grand effort et apporterez la plus large contribution, afin de combler le déficit du centre des Yechivot, de leur donner les possibilités de poursuivre leur action.

Le Saint béni soit-Il ne reste pas en dette. Il comblera les besoins de tous ceux qui apporteront leur participation.

Je conclus mon appel en rappelant les termes de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, dans la dernière lettre qu’il adressa aux participants du dîner annuel des Yechivot Loubavitch, en 5710(2). Voici ses propos, traduits en Yiddish(3) :

"Que D.ieu raffermisse la santé de chacun d’entre vous et qu’Il vous accorde à tous l’opulence matérielle, dans la largesse. Que nous ayons tous, avec les membres de notre famille, le mérite d’assister à l’élévation de la corne de la Torah et celle de la Tradition d’Israël, lors de la délivrance imminente, par notre juste Machia’h. Celui-ci nous conduira, la tête haute, en notre Terre Sainte, très bientôt et de nos jours, Amen".

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rabbi inscrit Tov, bon, mot dont la valeur numérique est 17.
(2) 1950, le dernier avant son décès.
(3) Cette lettre est rédigée en Yiddish.