Par la grâce de D.ieu,
18 Tévet 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires
avec dévouement, le Rav ‘Haïm Hillel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre et à votre demande de bénédiction, à l’occasion de la naissance de votre fille, en un bon moment. Vous l’avez appelée Esther Hadassa. Je vous exprime ma bénédiction par la présente, une bénédiction de Mazal Tov. Vous la conduirez, avec votre épouse, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans le calme de l’esprit et du corps.
Conformément à l’enseignement du Rabbi Rachab, notre coutume est de dire, également pour la naissance d’une fille, "à la Torah(2), au dais nuptial et aux bonnes actions". Nos Sages expliquent, en effet, au traité Bera’hot 17a(3) : "En quoi consiste le mérite des femmes ? Elles conduisent... elles envoient... elles attendent".
J’ai lu avec satisfaction que vous invitez les parents qui, pour différentes raisons, n’ont pas circoncis leurs enfants, à le faire et que vous connaissez la réussite, dans cette activité. Vous vous posez quelques questions sur ces circoncisions, puisqu’un Minyan(4) ne peut pas toujours être réuni. Vous interrogerez donc les Rabbanim ‘hassidiques de votre ville. Vous leur décrirez, par le détail, la situation qu’ils comprendront, se trouvant sur place. Ils vous diront ce qu’il y a lieu de faire. Vous consulterez également le Choul’han Arou’h Yoré Déa, chapitre 265, paragraphe 6.
Vous m’interrogez à propos de l’étude avec les élèves(5), dont le temps est réduit. Vous me demandez s’il est préférable de prier avec eux ou de leur enseigner le ‘Houmach. La plupart d’entre eux n’ont pas encore fait leur Bar Mitsva. Il faut donc leur apprendre ce qui s’applique à l’action concrète, les lois qui leur sont nécessaires. Il faut aussi leur donner des notions de ‘Houmach.
Leur enseigner les lois signifie aussi leur montrer comment les appliquer, leur expliquer les aspects concrets, ce qui suppose également de prier avec eux(6), chaque jour, afin de les habituer à dire le Chema Israël et le Chemoné Essré, les bénédictions du matin et celles de la nourriture.
Je vous joins ma lettre, adressée à tous, à l’occasion de la "fête de toutes les fêtes", le 19 Kislev. Vous la diffuserez sûrement, de la manière qui convient.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission et dans vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son propos, la lettre n°1017.
(2) Bien qu’une femme ne soit pas tenue d’étudier la Torah.
(3) "Rav dit à Rabbi ‘Hya : En quoi consiste le mérite des femmes ? Elles conduisent leurs enfants à la synagogue, elles envoient leur mari dans la maison des sages. Puis, elles attendent leur mari, jusqu'à leur retour de la maison des sages".
(4) Il est préférable que la circoncision soit faite en présence de dix personnes.
(5) Des Talmud Torah.
(6) Leur enseigner les lois de la prière implique aussi de leur montrer comment les mettre en application.