Lettre n° 1363

Par la grâce de D.ieu,
23 Tévet 5712,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Chlomo(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 17(2) Tévet, par laquelle vous me dites que des élèves sollicitent une bénédiction, en particulier pour étudier la Torah en se pénétrant de crainte de D.ieu. Je vous joins ma réponse à leur demande. Vous y ajouterez sûrement des explications et des commentaires, en fonction de ce que vous jugerez nécessaire. Je m’en remets à votre jugement.

Votre lettre m’apprends aussi que votre fils Morde’haï Tsvi s’est marié le 18 Tévet. Je vous exprime par la présente ma bénédiction, une bénédiction de Mazal Tov, Mazal Tov. Que leur union soit en un moment bon et fructueux, qu’ils fondent un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot, comme l’explique la ‘Hassidout. Que vous conceviez d’eux beaucoup de satisfaction juive et ‘hassidique.

Avec ma bénédiction de Mazal Tov, Mazal Tov,

N. B. : Je vous joins une copie de ma lettre, adressée à tous, à l’occasion de la "fête de toutes les fêtes", qu’est le 19 Kislev et un coupon d’expédition en port payé comme cadeau de mariage.

Vous êtes sans doute issu de la famille rabbinique des Greenwald, en Hongrie. J’aimerais en savoir plus, à ce propos. De même, vous me dites que votre épouse est la fille du Rav Aharon Slutski. Je voudrais savoir quelle était sa connaissance de la Kabbala. Possède-t-on des commentaires de lui, écrits ou imprimés ? Le cas échéant, est-il possible d’en recevoir une copie ?

Vous m’écrivez que "des jeunes gens m’ont vu"(3). Ceci s’applique seulement à une interrogation, mais non à une réponse(4). Vous consulterez également les commentaires, chapitre 138, paragraphe 4 et chapitre 242, le traité Ketouvot 25b. A ce propos, il y est dit que "tous le savent" et l’on peut s’interroger, à ce propos si l’on consulte le traité Mena’hot 93b. Il faut en conclure que ces deux traités parlent de deux époques différentes(5). Mais, l’on peut encore s’interroger, à ce propos.

Notes

(1) Le Rav Chlomo Greenwald, de Jérusalem.
(2) Le Rabbi écrit Tov, bon, terme dont la valeur numérique est 17.
(3) Le Rav Greenwald écrivait au Rabbi : "J’ai appliqué à mon propre cas les termes de l’affirmation suivante de nos Sages : "Des jeunes gens m’ont vu et se sont cachés", comme l’explique le Yoré Déa, chapitre 242, paragraphe 16. De ce fait, je n’ai pas répondu à la lettre que le Rabbi m’a adressée". C’est donc par pudeur que le Rav Greenwald n’a pas osé répondre à la précédente lettre du Rabbi.
(4) Le Rabbi répond donc que la pudeur peut empêcher de s’adresser à quelqu’un. En revanche, elle ne peut avoir pour effet de ne pas répondre à celui qui a envoyé une lettre.
(5) Une époque pendant laquelle "tous le savent" et une autre pendant laquelle ce n’était pas le cas.