Par la grâce de D.ieu,
23 Tévet 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Avraham ‘Hano’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 18 Tévet et celles qui l’ont précédée. De même, j’ai vu, dans le Hamodya, vos articles sur l’enseignement du Baal Chem Tov et sur la fête du 19 Kislev. Je vous remercie beaucoup pour tout cela, qui permet de préparer la propagation des sources(2) à l’extérieur. En effet, lorsque celles-ci seront diffusées, chacun pourra en avoir une meilleure perception.
De plus, le désir s’est ainsi sûrement éveillé, chez certains, de rechercher ces sources. Vous poursuivrez donc cette activité. Je ne suis pas certain que nous recevions ici tous les exemplaires du Hamodya, dans lesquels se trouvent vos articles. Il serait donc préférable que vous nous les adressiez systématiquement.
Vous me demandez s’il est possible d’imprimer de tels articles également dans les journaux non religieux. Il est difficile d’apporter à cette question une réponse globale, valable pour tous les journaux à la fois. De fait, si ces articles ne sont pas signés par quelqu’un de religieux, cela ne peut pas nuire, dès lors que leur contenu est positif(3). Bien évidemment, il ne s’agit là que d’une remarque, de portée générale et il faut, à chaque fois, se demander de quel journal et de quel article il s’agit. Néanmoins, en fonction de ce qui vient d’être dit et dans la mesure où ce journal ne pourra pas dire que tel homme religieux fait partie de ses rédacteurs, il n’y a aucun risque.
Je voudrais vous faire la proposition suivante. Nous nous apprêtons à rééditer le Beth Rabbi(4), en Hébreu. D.ieu vous a donné des talents d’écrivain et vous pourriez donc vous charger de cette traduction(5), présenter, dans un Hébreu clair, ce qui concerne l’Admour Hazaken, l’Admour Haémtsahi et le Tséma’h Tsédek, en vous basant sur les causeries de mon beau-père, le Rabbi. Vous préparerez trois chapitres indépendants et vous me direz combien de temps il vous faudra pour que le premier soit prêt et quel salaire vous souhaitez recevoir.
Bien évidemment, si votre texte est publié, il sera précisé que vous en êtes le traducteur. Il faudrait aussi ajouter des références, à la fin du livre ou en bas de page, indiquer dans quel écrit de mon beau-père, le Rabbi, ce récit peut être trouvé.
J’attends de vos bonnes nouvelles pour tout cela.
Je vous joins une copie de ma lettre, adressée à tous, à l’occasion de "la fête de toutes les fêtes", le 19 Kislev. Vous voudrez bien la diffuser car, d’ici, il est difficile de l’envoyer personnellement à chacun.
Notes
(1) Le Rav A. H. Glitsenstein, de Jérusalem. Voir, à son propos, la lettre n°950.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) Ces articles peuvent paraître sous une autre signature.
(4) Biographie des trois premiers maîtres de la ‘Hassidout ‘Habad.
(5) L’original est en Yiddish.