Par la grâce de D.ieu,
23 Tévet 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je vous ai écrit(1), à la fin de l’été dernier, à propos de votre comportement et, en particulier, de vos jeûnes. Pour l’heure, je n’ai reçu aucune réponse de votre part, à ce sujet. De même, je ne sais pas quelle est votre étude de la Torah et de quelle manière vous priez.
Je voudrais, par la présente, vous rappeler que vous devez m’informer au plus vite de tout cela. Vous maintenez sûrement, de la manière la plus forte, le temps de l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. De même, vous priez avec ferveur. Et, il est clair que tout cela ne doit pas nuire à votre santé physique(2). En effet, l’homme peut disposer de l’une et de l’autre(3), comme le précise le Rambam, qui souligne, au début du chapitre 4 des lois des opinions, que "avoir un corps en bonne santé est un moyen de servir D.ieu".
Tout dépend donc du sentiment du coeur. De façon générale, un ‘Hassid, surtout s’il est un élève des classes supérieures de la Yechiva, doit donner l’exemple aux autres, en particulier aux plus jeunes élèves. Il s’agit là d’une lourde responsabilité et les forces qui vous sont accordées sont, en conséquence, très importantes.
Vous pouvez donc exercer une influence positive sur les autres et cela ne dépend que de vous. Il faut révéler ce potentiel, qui existe, qui peut aisément faire son apparition. Vous devez en faire concrètement usage pour "la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière", de même que pour le luminaire de la Torah, qui est la ‘Hassidout.
J’attends de vos bonnes nouvelles, dans tous ces domaines.
Notes
(1) Il s’agit de la lettre n°1342.
(2) En incluant les jeûnes.
(3) De la Torah et la prière, d’une part, de la santé physique, d’autre part, sans que l’une ne contredise l’autre.