Par la grâce de D.ieu,
23 Tévet 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été heureux de recevoir vos salutations, par l’intermédiaire du grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Yossef Halevi Weinberg(1). Il m’a parlé également de votre chaleureuse participation et de l’aide que vous lui avez apporté pour mener à bien sa mission(2).
Il est certain que D.ieu vous récompensera, selon Sa mesure, de multiples fois, dans tous vos besoins et dans ceux de votre famille. Néanmoins, il m’écrit aussi que vous n’êtes pas satisfait, pas heureux et j’en suis soucieux et très surpris. Car, lorsque l’on donne de la Tsédaka et que l’on soutient des institutions relevant de la Volonté de D.ieu, on devient Son associé. Or, est-il plus grande joie que celle de se lier à D.ieu ?
Comment renforcer sa confiance en D.ieu plus aisément qu’en se disant que tout ce qu’Il fait est pour le bien ? Car c’est bien ainsi que l’on s’attache à Lui et, comme le souligne l’Admour Hazaken dans le Tanya, en donnant de la Tsédaka, on apporte, en outre, l’élévation au reste de ce que l’on possède. Et, il précise encore, dans Igueret Hakodech, que grâce à cette Mitsva, on obtient l’opulence matérielle, la santé et la satisfaction de tous les besoins physiques de l’homme.
Mon beau-père, le Rabbi, a dit qu’un homme est en bonne santé lorsqu’il ne ressent pas les membres de son corps. Car, dès lors qu’il commence à sentir sa tête ou son corps, il sait que ceux-ci ne vont pas bien. Et, de fait, le verset Mela’him 2, 4, 19 fait allusion à tout cela : "Il dit à son père : j’ai mal à la tête, j’ai mal à la tête".
On peut en déduire également à quel point l’orgueil est méprisable. Celui-ci conduit à une forte conscience de ses propres qualités, même si celles-ci sont réelles. En fait, le fait de ressentir ses propres qualités n’est pas bon(3). A l’opposé, celui qui ne cherche pas à en avoir conscience est spirituellement sain.
Il en est de même pour la santé physique. Il ne faut pas y penser. Bien sûr, il faut la préserver et se conformer aux prescriptions des médecins, mais l’on ne doit pas s’en faire une préoccupation. D.ieu dirige le grand monde et Il peut donc en faire de même pour le petit monde qu’est l’homme. Il lui accordera la santé et lui, en retour, mettra en pratique les termes du verset : "Vous êtes attachés à l’Eternel, votre D.ieu" grâce à la Torah et aux Mitsvot.
Lorsque l’on médite à tout cela, on est effectivement en bonne santé et l’on se délivre des tracas. On connaît ainsi une grande réussite, non seulement dans les préoccupations spirituelles, mais aussi dans les domaines matériels, comme celui des affaires.
J’espère avoir de vos bonnes nouvelles, apprendre que vous vous en remettez à D.ieu pour ce qui concerne votre santé, que vous vous souciez seulement de la Torah et des Mitsvot, pour vous-même et pour tout votre entourage.
Je vous adresse ma bénédiction pour une bonne santé, pour le bien matériel et spirituel. Et, j’attends de vos bonnes nouvelles.
Notes
(1) Voir, à son propos, les lettres n°1287 à 1289.
(2) De collecter des fonds, en Afrique du sud, pour le centre des Yechivot Loubavitch.
(3) Tout comme le fait de ressentir un membre du corps prouve que celui-ci n’est pas en bonne santé.