Par la grâce de D.ieu,
27 Tévet 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je n’ai pas eu de vos nouvelles depuis bien longtemps. J’aimerais savoir, tout d’abord, si vous êtes en bonne santé, de même que votre épouse. Par ailleurs, lorsque vous étiez ici, nous avons parlé de la maison et des voisins(1). Nous avons également évoqué la spiritualité, la nécessité d’influencer les enfants dans l’esprit que nous avons défini.
Je voudrais confirmer mon propos, en fonction de ce que m’a dit mon beau-père, le Rabbi et de ce que nous pouvons constater de nos yeux. A n’en pas douter, lorsque l’on parle une première fois, puis une seconde, puis encore une fois, on peut convaincre, au bout du compte, au moins partiellement. Combien plus est-ce le cas lorsqu’il s’agit d’enfants et qu’on leur parle calmement, car "les paroles des Sages sont dites posément".
Je vous joins le compte rendu de mes propos aux élèves qui sont venus me voir, à ‘Hanouka. Ils concernent tous les Juifs, dont la mission est définie par le verset : "Vous serez pour Moi une nation de prêtres et un peuple sacré". Chaque Juif doit considérer qu’il est un prêtre, chargé de révéler la sainteté en lui-même et en sa famille.
Vous êtes, en outre, un ‘Hassid et vous avez donc l’assurance de l’Admour Hazaken(2), par le mérite de l’abnégation dont il témoigna. Celui-ci promit qu’en agissant pour renforcer la Torah et les Mitsvot, on connaîtrait la réussite.
Avec ma bénédiction pour tout le bien, pour vous et les membres de votre famille et pour entendre de bonnes nouvelles, dans tous ces domaines,
Notes
(1) Du destinataire de cette lettre.
(2) Voir, à ce propos, les lettres n°998, 1440, 1485 et 1489.