Lettre n° 1407

Par la grâce de D.ieu,
4 Chevat 5712,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez sûrement reçu, en son temps, ma précédente lettre(1). Je suis inquiet et soucieux de ne pas avoir eu de vos nouvelles, depuis lors. J’espère que vous allez bien et je vous remercie d’avance de me le confirmer en m’écrivant.

Je me permets de vous joindre un chèque de deux cent cinquante Shekels, émanant de notre caisse d’entraide. Vous les rembourserez lorsque D.ieu vous accordera la largesse. J’espère que cela sera très bientôt, beaucoup plus vite que vous ne le pensez.

L’Admour Hazaken enseigne(2) qu’il est trois choses que l’on ne peut imposer, un conseil, un bon parti et un acte de bienfaisance(3). Vous m’excuserez de passer outre à ce dicton.

Ceci me rappelle un épisode que me rapporta mon professeur de Guemara(4), lorsque je l’ai vu, un jour de Tichea Beav, alors qu’il étudiait un passage de la Guemara(5). J’ai alors exprimé mon étonnement: "N’est-il pas écrit dans le Choul’han Arou’h qu’il est interdit d’étudier la Torah, à Tichea Beav?".

Il me répondit qu’à son sens, il serait puni, en tout état de cause, lorsqu’il parviendrait dans le monde futur. Il souhaitait donc que cette punition lui soit donnée précisément pour avoir étudié la Torah, le 9 Av(6).

A l’occasion de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi(7), je vous joins les propositions que j’ai formulées(8). Puisse D.ieu faire que s’accomplisse prochainement la promesse selon laquelle "ils se réveilleront et se réjouiront ceux qui reposent sous terre". Il sera alors parmi eux.

Notes

(1) Voir aussi la lettre n°1423.
(2) Voir la lettre n°912.
(3) L’homme doit les accepter de lui-même, faute de quoi ils sont sans valeur.
(4) Qui, lui aussi, passa outre à une interdiction.
(5) Alors qu’il est interdit d’étudier la Torah, à Tichea Beav.
(6) Pour une raison noble!
(7) Le 10 Chevat.
(8) Il s’agit de la lettre n°885.