Par la grâce de D.ieu,
15 Chevat 5712,
Brooklyn,
Aux fidèles de la synagogue Ancheï Loubavitch,
à Boston et, tout d’abord, au président et aux responsables,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu vos salutations avec plaisir, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre fidèlement aux besoins communautaire, Rav Elyahou Simpson. Et, je l’ai chargé, à mon tour, de transmettre ma bénédiction à tous les fidèles et aux membres de la synagogue, de même qu’aux personnes de leur famille, pour la satisfaction de tous leurs besoins, enfants, santé et prospérité matérielle.
Vous êtes l’une des plus anciennes synagogues de ce pays, et en particulier de Boston, à porter le nom de Loubavitch. Il est sans doute inutile de vous définir le grand mérite que cela constitue. En effet, Loubavitch est le nom d’une ville à partir de laquelle se diffusa, dans toute sa force, l’étude de la ‘Hassidout et les pratiques ‘hassidiques, depuis l’époque du Tséma’h Tsédek. Le simple fait de mentionner ce nom évoque une manière de vivre tout à fait particulière.
Mon beau-père, le Rabbi, m’a raconté que le nom de Loubavitch, petit village de Lituanie, qui, en russe, désigne l’amour, lui fut donné, à l’époque, par l’un de ses fondateurs. Celui-ci était un Juste caché et il se distinguait par l’amour dont il témoignait envers son prochain et, de façon générale, envers toutes les créatures de D.ieu.
C’est pour cette raison que les ‘Hassidim ‘Habad sont attachés à ce nom de Loubavitch, qui n’a nullement une portée accessoire. Citant le saint Baal Chem Tov, mon beau-père, le Rabbi affirma que tout ce qui se passe dans ce monde est un effet de la divine Providence. Il en est de même, en l’occurrence, puisque ce nom établit le lien profond qui existe entre la ‘Hassidout et les trois amours, amour de D.ieu, amour de la Torah, amour de son prochain, qui sont indissociables et indispensables, dans l’existence quotidienne de chaque Juif.
Les formes d’amour qui viennent d’être citées trouvent toutes leur expression, d’une certaine manière, dans une synagogue. Dans la prière qui y est dite, on cite le verset "tu aimeras l’Eternel ton D.ieu" et l’on mentionne ainsi l’amour de D.ieu. On y lit la Torah et l’on récite alors une bénédiction, "Qui nous a choisis d’entre toutes les nations et nous a donnés Sa Torah", introduisant ainsi l’amour de la Torah. On donne également de la Tsédaka, dans une synagogue, ce qui est une marque d’amour du prochain.
Le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Elyahou Simpson, a également suscité mon inquiétude en m’apprenant que nombreux sont ceux qui déménagent et s’éloignent de la synagogue, qu’il est, en conséquence, difficile de réunir la communauté chaque jour, pour la prière.
Il serait bon que les membres de la communauté se réunissent et qu’ils décident l’ouverture d’une partie de la synagogue dans le nouveau quartier, où les Juifs s’installent. Peu à peu, ils développeront là-bas tout ce qui caractérise cette synagogue, en particulier les pratiques et les coutumes ‘hassidiques, afin que, dans le nouveau quartier également, le nom de Loubavitch serve de guide aux autres fidèles, leur montrant de quelle manière des ‘Hassidim doivent prier.
Je conclus en adressant ma bénédiction, matérielle et spirituelle, à tous les fidèles.