Par la grâce de D.ieu,
18 Chevat 5712,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
se consacre fidèlement aux besoins communautaires,
le Rav Yaakov Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous trouverez ci-joint ma réponse à la demande de bénédiction que vous m’avez transmise pour madame ... Bien évidemment, vous saurez trouver les termes qu’il faut pour la lui expliquer, si cela est nécessaire.
J’ai appris, avec plaisir, en lisant votre lettre, que vous avez enseigné le discours ‘hassidique du 13 Chevat, lors du troisième repas du Chabbat(2). Le Tséma’h Tsédek expliqua au Juste, Rabbi Hillel(3) que "les âmes comprennent"(4). J’espère qu’il n’en a pas été ainsi pour vous et que ces âmes, se trouvant dans des corps, ont également obtenu que ce dernier comprenne, sinon en totalité au moins partiellement, conformément au verset de la Torah : "Je le renverrai peu à peu"(5).
Vous évoquez aussi dans votre lettre, les problèmes de mauvaise entente entre monsieur ... et son épouse. Il faut expliquer au père ce que je lui ai écrit, lorsqu’ils étaient fiancés. Ils doivent baser leur foyer sur la Torah, ce qui conditionne le bonheur non seulement moral, mais aussi physique. Qu’on le comprenne ou non fait peu de différences, en l’occurrence.
Lorsque l’on se conforme aux prescriptions d’un grand professeur, on en tire profit, même si l’on ne sait pas pourquoi. Combien plus est-ce le cas quand il s’agit d’une Injonction du Créateur du Monde, Qui est aussi Celui qui guérit toute chair.
Bien évidemment, lorsque je me rendrai auprès du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, je mentionnerai le nom de ... et de son épouse, pour que la paix s’instaure entre eux. Mais, il ne faut pas oublier l’essentiel. Ils doivent eux-mêmes instaurer la paix entre leur corps et leur âme. Dès lors, l’harmonie, dans la maison, sera infiniment plus aisée.
Le Chabbat Parchat Yethro est celui qui fait le récit du don de la Torah. Vous en profiterez sûrement pour transmettre, dans votre synagogue, ce qui est raconté dans le Kountrass du 18 Elloul 5703(6), à la page 36. Il y est dit que, lors du don de la Torah, D.ieu prit les six cent mille Juifs, en dehors des anciens(7), les conduisit à l’école et leur enseigna qu’un Kamats et un Alef se lisent A. Telle est précisément la première lettre du mot Ano’hi(8). Vous consulterez la longue explication qui est donnée à ce propos.
En vous souhaitant un bon Chabbat,
Notes
(1) Le Rav Yaakov Kats, de Chicago. Voir, à son propos, la lettre n°1294.
(2) A la synagogue, devant tous ceux qui s’y trouvaient.
(3) De Paritch, qui lui demandait s’il devait enseigner la ‘Hassidout à ceux qui n’en possédaient pas les notions fondamentales.
(4) A défaut de l’intellect. Voir, à ce propos, la lettre n°1392.
(5) Le mal de la personnalité. De même, l’acquisition de la connaissance peut être progressive.
(6) 1943, du précédent Rabbi.
(7) Des femmes et des enfants.
(8) Je, premier mot des dix Commandements.