Par la grâce de D.ieu,
27 Nissan 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je n’ai pas eu de vos nouvelles depuis bien longtemps. C’est sans doute un bon signe, conformément à l’usage des ‘Hassidim, selon lequel on n’écrit pas lorsque tout va bien. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi, matériellement et spirituellement. Néanmoins, je vous remercie de me confirmer par écrit que c’est effectivement le cas.
J’aimerais savoir ce que devient votre fils, qui m’a rendu visite, il y a quelques mois. Travaille-t-il toujours dans un journal? Où s’est-il installé? En Erets Israël ou dans un autre pays? En tout état de cause, vous faites sans doute usage de l’influence que vous exercez sur votre fils pour renforcer ce qui touche à la crainte de D.ieu, en général et aux pratiques ‘hassidiques, en particulier.
Certains parents sont gênés d’aborder ces sujets avec leurs enfants ou se disent que cela ne sera d’aucune utilité et tout comme "il est une Mitsva de dire ...(1), il est une Mitsva de ne pas dire ...(2)". Mais, à différentes reprises, mon beau-père, le Rabbi, m’a dit qu’il n’en est pas ainsi. Il est certain qu’un effort ne reste jamais vain, même s’il émane d’un simple juif et a fortiori quand il est le fait d’un proche et surtout d’un père.
La ‘Hassidout dit, en effet, que le père et le fils ne forment qu’une seule et même entité. Les paroles d’encouragement de l’un à l’autre sont donc mieux entendues et agissent plus rapidement, d’autant qu’en l’occurrence, à n’en pas douter, elles émaneront du coeur. De fait, nous employons, dans nos prières, l’expression: "comme un père a pitié de ses fils".
Avec ma bénédiction pour que vous conceviez une satisfaction ‘hassidique de vos fils et également de vous-même,
Notes
(1) Ce qui sera entendu et que l’on mettra en pratique.
(2) Ce qui ne sera pas entendu et n’aura aucun effet.