Par la grâce de D.ieu,
25 Sivan 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav L.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites qu’en fabriquant des Tsitsit, vous faites attention que tout soit fait dans le but d’accomplir cette Mitsva et que vous effectuez votre travail à la main.
En réponse, je vous félicite pour votre action positive, contribuant au mérite du plus grand nombre. Que D.ieu vous vienne en aide, qu’Il vous bénisse et qu’Il vous confère la réussite, dans tous vos besoins.
Avec ma bénédiction,
N. B. : Par envoi séparé, vous a été restitué le tome 3-4 du Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken. Je réponds maintenant aux questions que vous avez notées à même le texte.
A) Les lois de Pessa’h, chapitre 433, paragraphe 17, disent : "Il y a lieu de craindre"(2). Il ne s’agit pas d’une erreur d’imprimerie. Néanmoins, la phrase précédente, "il n’est pas nécessaire de rechercher le ‘Hamets dans les petits orifices" doit être comprise comme une parenthèse, de sorte que cette expression porte sur ce qui a été dit avant cela.
Il est dit, dans le Kountrass Hachoul’han, du Rav Naé, que ces mots étaient effectivement entre parenthèses dans l’édition de Kapoust du Choul’han Arou’h.
B) Le paragraphe 27 du chapitre 442 est inexact(3), dans l’édition Kehot, qui est la reproduction de celle de Vilna. Dans l’édition de Ghitomir, de 5616(4), il est formulé comme suit: "La cuve ne fait pas la jonction entre eux(5), qu’ils soit fortement collés sur elle ou simplement déposés". C’est, bien sûr, cette lecture qu’il faut adopter.
C) L’édition de Ghitomir, au chapitre 447, paragraphe 45, dit, comme vous le notez vous-même sur votre livre, "s’est affaibli” au lieu de "s’est épaissi"(6).
D) L’édition de Ghitomir, au chapitre 453, paragraphe 8, est exacte. Pour autant, il n’y a pas lieu d’en modifier ou d’en réduire le texte.
E) L’édition de Ghitomir, au chapitre 456, paragraphe 8, est exacte, comme vous le notez vous-même. Le mot Liknos doit être écrit avec un Samé’h(7) et non avec un Tav(8).
F) L’édition de Ghitomir, au chapitre 463, paragraphe 3, est exacte. Il y est dit "ils se permettront" et non "ils se disperseront"(9).
G) Comme vous le faites remarquer, il faut dire, au chapitre 467, fin du paragraphe 38 : "lorsque l’on peut l’expliquer d’une manière ou d’une autre"(10). Le Kountrass Hachoul’han, précédemment cité, introduit la même correction.
H) Il est dit, au chapitre 483, paragraphe 1 : "On récitera Youd, Kouf, Noun, Hé, Zaïn(11)". La même formulation apparaît également dans l’édition de Ghitomir et il faudrait consulter les éditions antérieures. En effet, il faudrait remplacer la bénédiction du vin par celle du pain.
Notes
(1) Le Rav L. Shpitser.
(2) Que l’on ait placé du ‘Hamets dans les petites fentes du mur et que celui-ci s’y trouve encore.
(3) Textuellement "a des mots qui manquent et des mots en plus".
(4) 1856.
(5) Entre les morceaux de ‘Hamets collés sur ses parois.
(6) Il s’agit du goût de la viande qui, dans une casserole, se serait mélangée avec du ‘Hamets.
(7) Pour signifier "imposer une amende".
(8) Il signifierait alors "pour acheter".
(9) Les serviteurs, voyant que l’on fait cuire de la farine de Matsa, se permettront de faire cuire eux-mêmes de la farine de blé.
(10) Le fait que le blé ayant servi à confectionner les Matsot est mouillé.
(11) Il s’agit de l’ordre du Kiddouch de la fête qui est prononcé à l’issue du Chabbat, Yaïn, bénédiction sur le vin, Kiddouch, bénédiction proprement dite du Kiddouch, Ner, bénédiction sur la bougie, Havdala, bénédiction séparant le Chabbat de la fête, Zeman, bénédiction de Chéhé’héyanou.
(12) Car, ce chapitre parle de celui qui ne dispose pas de vin et qui doit donc réciter le Kiddouch sur du pain.