Par la grâce de D.ieu,
3 Tamouz 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous envisagez un avenir favorable pour l’association des jeunes ‘Hassidim ‘Habad, même s’il est encore nécessaire de lui donner des instructions(1). De fait, il est bon qu’il en soit ainsi, car chacun d’entre nous a besoin d’en recevoir. Néanmoins, certains les refusent ou, plus encore, considèrent qu’ils sont parvenus au sommet de l’élévation. En conséquence, celui qui devrait connaître l’avancement stagne.
A l’opposé, lorsque l’on a conscience de devoir recevoir des instructions et qu’on les accepte, on fait la preuve indubitable qu’il y a une source aux forces cachées étant à l’origine de l’existence et que l’on met parfois en évidence. C’est ainsi que l’on peut, de temps à autre, multiplier ses actions et franchir des étapes successives.
Certes, il y a une cause extérieure, qui donne des instructions(2), mais, de façon générale, plusieurs discours ‘hassidiques de mon beau-père, le Rabbi, citent, à ce propos, l’image du forage d’un puits par les hommes. Leur intervention consiste uniquement à retirer la terre et les pierres, qui empêchent la source de se révéler. En supprimant ce qui est extérieur à l’eau, on permet à celle-ci d’apparaître par ses propres moyens, de se répandre avec une force immense, jusqu’à une hauteur considérable.
Il en est de même pour ce qui fait l’objet de notre propos. Chaque Juif, chaque Juive, possède, en général, des forces considérables. C’est en particulier vrai pour ceux qui sont issus de familles ‘hassidiques, car le mérite de leurs pères leur vient en aide.
Le but de ces instructions est de faire disparaître le voile imposé par les éléments extérieurs que sont les mauvaises habitudes, acquises à cause de son entourage ou de l’oisiveté. La source d’eaux vives, la pointe de Judaïsme(3) exerce alors son action, de manière effective.
Que D.ieu accorde à chacun d’entre nous d’accomplir la mission qui lui est confiée pour mener à bien l’œuvre qui vient d’être définie, celle de pratiquer une brèche dans la muraille qui sépare Israël de son Père Qui se trouve dans les cieux. Celle-ci s’ajoutera à l’entaille ouverte par les Sages et les chefs d’Israël, à chaque époque. Ainsi, la clarté se répandra de part et d’autre et l’on aura la Lumière infinie de D.ieu, d’une part, celle de l’âme juive, d’autre part.
Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération(4), afin qu’elle soit une proche préparation pour la libération de notre âme, par notre juste Machia’h, très prochainement.
Notes
(1) Sur ce que cette association doit accomplir.
(2) En l’occurrence, le Rabbi lui-même.
(3) Qui se trouve dans le cœur de chaque Juif.
(4) Du précédent Rabbi des prisons soviétiques, le 12 Tamouz.