Lettre n° 1824

Par la grâce de D.ieu,
7 Elloul 5712,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ’Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Morde’haï Hacohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

A) Je suis très satisfait que le Mikwé de votre ville(2) soit construit conformément aux instructions du Rabbi Rachab. J’ai déjà écrit à monsieur... pour le remercier de son intervention, à ce sujet.

Il n’est pas nécessaire de multiplier les démarches, en la matière. L’accord a été donné pour que l’on applique ces instructions. Il faut maintenant saisir cette opportunité.

B) Vous m’interrogez sur la manière de faire au mieux(3). On m’a signalé qu’il y avait, dernièrement, deux sortes de carreaux que l’on plaçait sur les parois et le sol du Mikwé. Les uns ont un réservoir à l’arrière, les autres n’en ont pas, mais sont plus petits.

Je n’ai pas vu qu’une telle distinction soit prise en compte, jusqu’à maintenant(4). Néanmoins, il s’agit d’un problème de construction et l’on m’a signalé que lorsque le réservoir des carreaux s’emplit de ciment, ceux-ci ont une meilleure adhérence.

Dans la mesure du possible, il serait bon d’utiliser les petits carreaux, qui n’ont pas de réservoir.

C) Vous me dites que vous ne laisserez pas détruire l’ancien Mikwé tant que le nouveau ne sera pas prêt. Il serait bon que l’ancien soit également construit de la meilleure façon possible. Ainsi, il y aura deux bons Mikwés dans la ville.

Puisse D.ieu faire que cet effort, développant la pureté dans le monde, nous conduise très prochainement à l’accomplissement de la promesse selon laquelle "Je vous aspergerai d’eaux pures" car "l’Eternel est le Mikwé d’Israël".

D) Vous avez sans doute reçu mes salutations par l’intermédiaire de monsieur Tsipel. J’aimerais savoir de quelle manière il vous les a transmises. Lorsqu’il était ici, nous avons parlé des problèmes de l’éducation et de la construction du Mikwé, dans votre ville.

De même, répondant à une question qu’il me posait, j’ai dit que, tant qu’il y avait un espoir d’améliorer la situation du Judaïsme dans votre endroit sans qu’il n’en résulte de dispute et sans diviser la communauté, il fallait rejeter ces éventualités(5), dans toute la mesure du possible.

E) J’ai demandé à monsieur Tsipel de transmettre mes salutations, lorsqu’il serait de retour dans sa ville, aux ‘Hassidim. Comme vous le savez, mon beau-père, le Rabbi, affirme que l’on peut considérer chaque Juif comme tel, dès lors qu’il respecte la Torah et les Mitsvot(6).

De plus, nos Sages développent une explication similaire, en commentant le verset "celui qui fait tout cela ne chancellera jamais", au traité Makot 24a. Il faudrait lui(7) demander d’organiser une réunion ou une célébration ‘hassidique pour transmettre mon salut. Ceci pourra, en outre, constituer une entrée en matière pour introduire d’autres personnes aux activités communautaires, en particulier pour ce qui concerne le Mikwé, dont je lui ai parlé. Il m’a promis de faire tout ce qu’il pourrait.

En vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année, de même que votre épouse et tous vos enfants,

Notes

(1) Le Rav M. Perlov. Voir, à son propos, la lettre n°1588.
(2) Milan.
(3) La construction du Mikwé.
(4) Dans ce qui est exigé, lors de la construction du Mikwé.
(5) Et poursuivre le développement de la communauté sans dispute et sans scission.
(6) Voir, à ce propos, la lettre n°1330.
(7) A monsieur Tsipel.