Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous vous plaignez de la situation de la Yechiva, dans votre ville. Je vous ai déjà écrit plusieurs fois et je vous ai aussi indiqué oralement que vous devez faire usage de votre amertume pour accroître votre étude de la Torah, mais en aucune manière en la faisant intervenir dans votre activité communautaire. En la matière, celle-ci cause du tort à l’homme qui la possède, à ceux qui lui viennent en aide et à ses collaborateurs.
Vous avez été délégué par mon beau-père, le Rabbi. Il est donc certain que vous possédez sa force. Même s’il était vrai que cet endroit n’est pas très facile, vous conviendrez qu’il n’y a pas lieu de s’en affecter, si vous possédez les forces de celui qui vous délègue.
Bien plus, dans votre ville, vous pouvez constater la réussite dans de nombreux domaines. Cette Yechiva n’a pas son équivalent dans d’autres endroits. Certes, plusieurs points n’ont pas encore été réglés. On peut l’expliquer de deux façons :
1. L’ordre instauré dans le domaine de la sainteté est conforme au verset : "Je le(1) renverrai peu à peu".
2. Peut-être ceux qui travaillent à la Yechiva et ceux qui la dirigent ne l’ont-ils pas encore mérité, n’ayant pas atteint la perfection nécessaire pour cela(2). Ils ont donc, momentanément, altéré les canaux véhiculant la bénédiction. Et, ils les ouvriront de nouveau en respectant, par exemple, les études du ‘Houmach, des Tehilim et du Tanya, de même que l’immersion rituelle instaurée par Ezra(3). Alors, la réussite se dévoilera pleinement.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, je conclus en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année,
Notes
(1) Le mal.
(2) En effet, Ze’hout, le mérite, est de la même étymologie que Za’h, parfait.
(3) Après chaque perte de liquide séminale et, plus généralement, chaque jour.