Lettre n° 2080

Par la grâce de D.ieu,
13 Nissan 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu vos lettres du 5 Chevat, du 25 Adar, de Roch ‘Hodech et du 6 Nissan. J’ai été satisfait de constater que vous observez, de vos yeux de chair, la Providence divine(1). Que D.ieu vous confère donc la réussite. Il vous l’accordera, assurément et vous protégera, en tout endroit où vous vous trouverez, de sorte que vous pourrez l’illuminer par “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”.

D.ieu fera que vous influenciez votre entourage en ce sens. D’autres Juifs se trouvent sans doute dans votre voisinage et vous trouverez la meilleure occasion pour leur parler de tout cela. Ceci sera le canal et les réceptacles par lesquels vous obtiendrez la bénédiction et la réussite également en vos préoccupations personnelles.

Je vous joins une copie du message que j’ai adressé à l’occasion de Pessa’h(2). Vous pourrez sûrement en faire usage autour de vous.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Vous m’interrogez sur les aliments de Pessa’h(3). Il me semble, d’après la date de réception de votre lettre et celle de l’envoi de ce courrier, que, lorsqu’il vous parviendra, il sera trop tard(4).

Vous me posez également une question sur les Tefilin(5). Vous pouvez effectivement placer ensemble celles de Rachi et celles de Rabbénou Tam. Néanmoins, il est préférable, en plus du sac dans lequel elles se trouvent, de les couvrir également une seconde fois.

Vous me demandez également si vous avez le droit de porter les armes pendant le Chabbat. S’il y a une attaque ou si l’on vous ordonne de le faire, les Rabbanim on permis une telle pratique depuis bien longtemps, comme c’est le cas pour chaque action rendue nécessaire par le danger, en tant de guerre.

Vous devriez vous procurer le Ma’hané Israël du ‘Hafets ‘Haïm, qui traite des différentes questions liées à l’armée.

Que D.ieu vous protège, partout où vous serez et permette que vous rentriez en bonne santé à la maison, le moment venu.

Notes

(1) Le destinataire de cette lettre est un soldat, se trouvant dans une unité combattante.
(2) Il s’agit de la lettre n°2067.
(3) Le destinataire s’interroge vraisemblablement sur ce qu’il a le droit de manger pendant cette fête, en étant au front.
(4) Cette question ne se posera plus.
(5) Vraisemblablement sur la manière de les ranger, du fait de la guerre.