Lettre n° 2090

Par la grâce de D.ieu,
27 Nissan 5713,
Brooklyn,

Aux dirigeants de l’association gérant la caisse
des élèves de la Yechiva Loubavitch,
auxquels D.ieu accordera longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre décrivant vos activités et votre compte rendu. Que D.ieu vous donne la réussite dans votre mission, matérielle et spirituelle à la fois.

Il est surprenant qu’une institution liée à mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protège, réduise ses dépenses, en fixant qu’elles ne doivent excéder ses rentrées. Il me semble que vous êtes l’unique institution, dans les quatre coudées de Loubavitch, à adopter une telle position.

Je ne serais pas intervenu si je ne craignais qu’une telle attitude n’ait pour effet de limiter les réalisations, y compris lorsqu’elles sont nécessaires. Il est sûrement inutile de vous rappeler la nécessité d’avoir confiance en D.ieu, d’une manière générale.

Je voudrais donc uniquement vous faire remarquer un point et l’éclairer pour vous. Cette confiance en D.ieu doit également se marquer dans ce domaine. Vous devez comprendre que, si vos dépenses sont relativement plus importantes, vous découvrirez sûrement d’autres sources de rentrées.

Bien plus, peut-être est-ce précisément de cette façon que vous les obtiendrez. Ainsi, la ‘Hassidout précise la différence entre les membres du corps et les réceptacles. Les premiers ne font pas que contenir la vitalité. Ils l’attirent(1). Ainsi, si vous réunissez les canaux dont disposent ces membres, vous attirerez une vitalité accrue.

En conséquence de tout cela, vous devez disposer de moyens dont vous pourrez faire usage en cas de déficit. A ce titre, je vous adresse un prêt, d’un montant de deux cents Shekels, en provenance d’une des caisses dont je dispose. De cette façon, vous avez immédiatement la possibilité d’augmenter les dépenses de ce montant, par rapport aux rentrées.

J’adresse ma bénédiction à tous ceux qui gèrent cette caisse, y participent ou apportent leur aide et pour que D.ieu permette au mouvement ‘Habad d’accorder des prêts non pas du fait de la nécessité physique, mais afin d’être le réceptacle de l’Attribut de Bonté(2), tel qu’il se trouve dans le monde spirituel d’Atsilout, comme le dit une causerie de mon beau-père, le Rabbi, prononcée en 5701(3).

Avec ma bénédiction de réussite et pour tout le bien,

Notes

(1) Ce qui n’est pas le cas des réceptacles, qui contiennent, mais n’attirent pas.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°2026.
(3) 1940-1941.