Par la grâce de D.ieu,
14 Sivan 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 11 Sivan, dans laquelle vous évoquez les fiançailles de votre frère et la peine que vous en concevez.
Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel une action positive est préférable à mille plaintes. Aucune précision n’est donnée au sujet de cette plainte et elle peut donc être également celle qui émane du profond du cœur.
Vous auriez donc dû vous adresser à la fiancée d’autant que, comme vous l’écrivez, elle est une jeune fille intègre et vérifier qu’il y a bien, dans son entourage, des familles orthodoxes, susceptibles de la persuader qu’elle doit prendre la ferme décision d’adopter le comportement des jeunes filles juives vertueuses. Car, même s’il vous semble qu’il n’y a aucun moyen de la convaincre, avons-nous accès à ce qui nous est caché?
De même, vous devez expliquer à votre frère que d’un tel comportement dépend le bonheur, matériel et spirituel, non seulement des fiancés, mais aussi des enfants qui naîtront par la suite. Il est une grave responsabilité de mettre en cause leur existence physique et moral, sans qu’ils puissent exprimer leur propre avis sur la question, uniquement parce que les parents n’en comprennent pas encore l’importance, bien que celle-ci soit affirmée par un grand nombre de personnes qui sont expertes en la matière.
Avec l’effort qui convient, vous n’aurez pas de mal à trouver les mots vous permettant d’expliquer tout cela. D.ieu vous donnera le succès, de même qu’à votre frère, afin qu’il connaisse la réussite, dans ce domaine et qu’il bâtisse un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot, qui seront pratiquées comme il convient.
Avec ma bénédiction,