Par la grâce de D.ieu,
17 Sivan 5713,
Brooklyn,
Aux dirigeants des jeunes de l’association ‘Habad en
notre Terre Sainte, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai bien reçu vos lettres du 4 et du 24 Iyar. De même, mon secrétariat vous a accusé réception, il y a quelques temps, du second numéro du Bitaon(1).
B) Vous me dites, dans votre lettre, que vous me joignez des coupures des journaux Emech et Davar, mais celles-ci ne se trouvaient pas dans l’enveloppe.
C) Le moment est venu d’obtenir, par tous les moyens envisageables, que ce que vous avez labouré et planté porte enfin ses fruits. Les publicités dans les journaux, les émissions de radio et les campagnes sont assurément très importantes. Bien plus, notre maître précise qu’un effort n’est jamais vain. Néanmoins, il est clair que le plus tôt sera le mieux.
Les publicités et les émissions ne sont qu’un labourage et des semailles effectués pour ceux à qui ils parviennent, alors qu’ils constituent, bien évidemment, une action concrète de la part de ceux qui les réalisent. Au final, ces paroles et cette campagne doivent être assimilées par ceux à qui elles sont destinées et les conduire à l’action concrète.
Bien évidemment, on n’agit pas toujours de la même manière selon l’endroit que l’on visite. Mais, en tout état de cause, il y a nécessairement un moyen d’accomplir, y compris de la part de ceux qui écoutent et reçoivent.
Ainsi, de telles personnes peuvent, par exemple, instaurer une étude de la ‘Hassidout dans l’endroit où elles se trouvent, attirer des jeunes dans nos Yechivot, faire participer des jeunes gens et des hommes aux activités menées dans l’esprit de ‘Habad, sur place. Il serait bon, en chaque endroit, d’en charger quelques personnes, avec lesquelles vous maintiendrez un contact.
Il est clair que tout cela ne doit pas effrayer. On évoquera donc uniquement un envoi de brochures, par exemple, mais, de manière officieuse, on doit s’efforcer que les personnes choisies soient bien les canaux par lesquels tel endroit pourra être influencé de manière permanente.
Je m’en tiens, bien sûr, aux principes généraux. Vous établirez sûrement un programme détaillé, en la matière, en fonction des conditions du lieu et des personnes.
D) Vous me dites, dans votre lettre, que les solistes ont été Chalom Dov et Binyamin, mais vous n’indiquez pas leur nom de famille. Sans doute me les communiquerez-vous à la prochaine occasion.
E) A Lag Baomer, on conduit de nombreux enfants à Miron(2), afin de pratiquer la Mitsva de leur couper les cheveux(3). Je suis surpris que vous n’écriviez rien sur la manière dont vous avez profité de cette célébration pour favoriser l’éducation juive. A cette occasion, on peut, en effet, distribuer des brochures ou des abécédaires. Et, au verso, il peut y avoir votre article et quelques sentences qui concernent également les parents.
F) Il n’y a là que certains points, devant être améliorés, mais, de façon générale, sachez que vous êtes heureux et que votre sort est agréable, car vous avez le mérite de diffuser la ‘Hassidout, en général et celle de ‘Habad, en particulier, dans notre Terre Sainte, “ vers laquelle toujours sont tournés les yeux de D.ieu, du début de l’année à la fin de l’année ”.
Je suis convaincu que ce seul mérite suffira pour vous conférer la réussite dans vos accomplissements, l’élévation de temps à autre, car “ on connaît l’élévation, dans le domaine de la sainteté ” et “ à quiconque ajoute(4), on ajoute(5) ”.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée,
N. B. : Vous m’avez demandé d’écrire à quelqu’un, mais cela sera sûrement inutile. Il vous suffira de lui dire que vous m’avez communiqué le montant de la subvention qu’il vous accorde. A n’en pas douter, il vous aidera, dans toute la mesure du possible.
Bien plus, D.ieu lui a accordé de retrouver la vision. Le sacrifice d’action de grâce qu’il fera sera donc un acte de diffusion de l’enseignement profond de la Torah, c’est-à-dire de la ‘Hassidout.
Il existe, entre la partie révélée de la Torah et son enseignement caché, la même différence qu’entre la vision et l’audition. Ainsi, dans la première, l’expression courante est: “ Viens écouter ”, alors que le Zohar dit: “ Viens voir ”(6).
On fut confronté à une même différence, lors du don de la Torah. Par la suite, l’étude fut “ écoutée ” et comprise. Puis, l’enseignement du Machia’h révélera les raisons cachées de la Torah. Alors, l’étude sera pratiquée à la façon de la vision, comme l’établissent différents textes de ‘Hassidout.
On peut ainsi comprendre comment un seul homme(7) aura la capacité d’enseigner la Torah à tout Israël. Vous consulterez les commentaires du Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Tsav, à propos du Machia’h, le Chaar Ha Emouna, à partir du chapitre 58 et d’autres textes encore.
J’ai également pu vérifier que tout cela est expliqué dans le Ko’ho de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, à la page 42b.
Sûrement, à la suite de mon courrier, le réseau(8) vous a-t-il contacté pour éditer la causerie de Lag Baomer, prononcée ici-même, devant les jeunes élèves. Vous vous concerterez pour déterminer ce qu’il convient de faire concrètement.
Notes
(1) Le Bitaon ‘Habad, organe de cette association.
(2) Où est enterré Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, dont c’est alors la Hilloula.
(3) A l’âge de trois ans.
(4) Des efforts.
(5) Des bénédictions.
(6) Voir également la lettre n°2137.
(7) Le Machia’h.
(8) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch, en Terre Sainte.