Par la grâce de D.ieu,
7 Mena’hem Av 5713,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Avraham Yaakov,
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sûrement reçu ma lettre, qui faisait réponse à la vôtre. Cela fait bien longtemps que je n’ai eu de vos nouvelles, bien que, de manière générale, lorsque l’on n’écrit pas, cela signifie que tout va bien. Néanmoins, vous connaissez l’avis du Choul’han Arou’h(2), au début du Yoré Déa, selon lequel on ne doit pas se contenter d’une présomption, chaque fois qu’une vérification est possible. Vous me confirmerez donc qu’il en est bien ainsi.
Je vous joins un fascicule(3) qui traite du souvenir, celui que le Saint béni soit-Il attend d’Israël et celui que les Juifs demandent à D.ieu. Ce texte explique que D.ieu agit “ mesure pour mesure ”. Ainsi, à tout moment, lorsque l’on se rappelle de son prochain, pour le bien et pour la bénédiction, on reçoit de D.ieu une double récompense. En effet, le Saint béni soit-Il se souvient de celui qui s’est rappelé et de celui qui a fait l’objet de ce souvenir. Il satisfait ainsi les besoins de l’un et de l’autre.
Cette idée peut être rapprochée du fait que “ l’on doit se séparer de son prochain uniquement en rapportant une Hala’ha. C’est ainsi que l’on peut se souvenir de lui ”. Il y a, là aussi, trois éléments, le fait que l’un se souvienne de l’autre et le souvenir proprement dit, lequel est lié à la Hala’ha, à l’avancement voulu par D.ieu, puisque “ tous les avancements du monde Lui appartiennent ”.
Nos Sages disent, en effet, dans le Midrach Kohélet Rabba, au début du chapitre 7, que “ le Saint béni soit-Il parcourut une distance(4) pouvant être franchie en cinq cents ans, afin de s’acquérir un Nom(5) ”. La Torah permet d’obtenir un tel résultat. Pour quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
Avec ma bénédiction pour que D.ieu transforme ces jours(6) en joie et en allégresse, très prochainement, de même qu’avec l’expression de ma déférence,
Notes
(1) Le Rav A. Y. Neimark. Voir, à son propos, la lettre n°1715.
(2) Le Rabbi note, en bas de page: “ Ce que dit le Guilayon Maharcha, à cette référence, ne concerne pas notre sujet, selon l’interprétation du traité Nedarim 49a. ”
(3) Il s’agit du discours ‘hassidique intitulé “ Souviens-toi, Eternel ”, qui figure dans le Séfer Hamaamarim 5679, du Rabbi Rachab, à la page 554 et dans le Séfer Hamaamarim Meloukat, tome 1, du Rabbi, à la page 483.
(4) Ce qui est bien une forme d’avancement.
(5) Ici-bas, dans ce monde matériel.
(6) Qui précèdent Tichea Beav.