Par la grâce de D.ieu,
23 Mena’hem Av 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je suis content que vous ayez été convaincu par mes propos sur le mérite de travailler pour les institutions de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Néanmoins, je suis obligé d’introduire ici une correction, car il semble qu’un point de ma lettre n’était pas suffisamment clair.
En effet, parallèlement au grand mérite que constitue le fait de travailler pour les institutions de mon beau-père, le Rabbi, de forger ainsi le canal permettant de satisfaire tous les besoins, matériels et spirituels, de ceux qui apportent leur concours à ce travail, il est bien clair que, plus l’intérêt, le développement et la réussite de l’institution en question grandissent, plus la réussite et la bénédiction accordées à ceux qui y travaillent sont importantes. Mais, pour obtenir cette réussite, il faut s’en tenir à la volonté et à l’intention de mon beau-père, le Rabbi.
Il est inutile de vous décrire à quel point mon beau-père, le Rabbi, tenait à ce que l’ordre établi soit respecté dans les instances internes et, a fortiori, dans les actions concernant l’extérieur. C’est la raison pour laquelle il a instauré, dans les différentes institutions, un point central, donnant des instructions aux différents départements. Selon les personnes et les endroits, ces instructions pouvaient être générales, détaillées ou même extrêmement précises.
Il est clair que ceci ne diminue ou n’écarte le mérite de personne. Seul l’aspect extérieur de l’action est concerné, c’est-à-dire la manière d’agir pour qu’il n’y ait pas de désaccords, pour que l’on puisse présenter un front uni à l’extérieur. En effet, ceux qui sont à l’extérieur observent attentivement, guettant les imperfections et les manques. Il est inévitable que ceux-là souhaitent instaurer la discorde entre les personnes. Certes, ces disputes n’existent pas, concrètement. Mais, avant que de nombreux allers et retours ne permettent de l’établir, beaucoup de tort peut être causé.
Je répète encore une fois qu’il ne s’agit nullement de diminuer qui que ce soit, ce qu’à D.ieu ne plaise. Mais, le travail doit être ordonné et, pour cela, il faut qu’il y ait un canal unique, duquel les autres institutions recevront également. Parfois, cela est purement formel et reste sans incidence profonde.
J’espère que ces propos sont suffisants pour vous expliquer la manière de travailler, la procédure et les différentes étapes.
J’ai mentionné le nom des élèves apparaissant sur les listes que vous m’avez adressées, lorsque je me trouvais près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. A n’en pas douter, il invoquera la grande miséricorde de D.ieu pour chacun d’entre eux, afin qu’ils obtiennent la satisfaction de tous leurs besoins.
Il me semble vous avoir déjà écrit, l’an dernier, pour vous dire que, s’il est indispensable de maintenir l’usage selon lequel les élèves rentrent chez eux pour le mois de Tichri, il faut, à tout le moins, les fortifier moralement pour le trajet, c’est-à-dire leur indiquer de quelle manière ils doivent se comporter, les munir des discours ‘hassidiques qu’ils comprendront aisément et qu’ils pourront étudier chez eux. Ils devront également commenter la Torah publiquement ou enseigner ces textes.
Mais, je répète que ceci est uniquement s’il n’est pas possible de faire autrement. Car, l’effort doit, bien au contraire, être orienté dans le sens inverse. Pendant les jours redoutables, les dix jours de Techouva et le Jour Sacré, ils doivent tous se trouver dans l’institution où ils reçoivent une éducation empreinte de crainte de D.ieu.
La valeur d’une telle manière d’agir et de la diffusion qui en sera faite est inestimable, pour les élèves eux-mêmes et, encore plus, pour leur entourage. Certes, il ne s’agit pas de remettre en cause les coutumes qu’ils pratiquent depuis de nombreuses générations. Pour autant, il est plusieurs usages de ‘Habad qu’ils peuvent adopter sans rien remettre en cause.
J’ai été satisfait de ce que vous écrivez à propos de la fête de la libération. Je suis surpris que vous n’essayiez pas de diffuser de tels accomplissements dans les journaux paraissant dans votre entourage et dans le pays. Certes, il faut s’efforcer de ne pas faire preuve d’ostentation, mais il existe sûrement une voie médiane.
Je vous joins un fascicule paru dernièrement. Vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre et avant tout des élèves.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et dans vos préoccupations personnelles,