Par la grâce de D.ieu,
24 Mena’hem Av 5713,
Brooklyn,
Aux dirigeants de la Yechiva Loubavitch, à Montréal,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai déjà expliqué plusieurs fois que l’on s’élève dans le domaine de la sainteté et non…(1). Nos Sages disent que ce principe s’applique en tout ce qui concerne la sainteté et, a fortiori, à une institution ayant une vocation éducative.
L’éducation est, en effet, un moyen de semer, de planter. Il est donc indispensable de constater un développement, en la matière. En l’occurrence, votre institution porte le nom de Yechiva, mais il semble que, pour l’heure, elle soit plutôt un Talmud Torah ou, tout au plus, une Yechiva élémentaire(2). Dans les premières années de son existence, quelques uns de ses dirigeants avaient dans l’idée d’en faire, à terme, une Yechiva digne de ce nom. Puis, d’une année à l’autre, ce projet a été abandonné. Bien plus, on justifie cet abandon, de différentes manières et, comme la volonté induit la compréhension, on est capable de bâtir différents raisonnements pour démontrer qu’il est même impossible d’obtenir un tel résultat.
Par un effet de la divine Providence, des élèves se sont présentés à vous, issus des familles ‘hassidiques qui sont venus d’Europe. Il y a également des élèves potentiels parmi les réfugiés, animés par la crainte de D.ieu, qui se sont installés dans votre pays. D.ieu vous a permis de trouver également des enseignants compétents. Tout cela a été obtenu sans effort de votre part.
Je vous ai affirmé, à différentes reprises, que de cela dépendait la réussite de votre institution, qu’il fallait donc saisir toute opportunité, le plus rapidement possible, pour que cette institution soit, à proprement parler, une Yechiva.
En constatant les nombreux miracles, survenus de manière surnaturelle, parce que mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël, dont le mérite nous protège, invoque la miséricorde divine, j’ai eu bon espoir qu’il intercéderait pour vous, également en l’occurrence et que vous observeriez et comprendriez la situation, que vous verriez à quel point le bonheur et la réussite de cette institution, de ceux qui la dirigent et des membres de leur famille, dépend de tout cela.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée, conformément à la volonté de notre chef, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera,
Notes
(1) L’inverse, la chute.
(2) Limitée aux plus jeunes classes.