Par la grâce de D.ieu,
4 Nissan 5706,
A l'honorable 'Hassid, qui se consacre avec empressementaux besoins communautaires et accumule les réalisationspositives, le Rav Ch. Palmer(1),
Je vous salue et vous bénis,
L'impression de la brochure de Pessa'h pour la jeunesse, éditée par le Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h s'est achevée aujourd'hui et nous vous en adressons un exemplaire. Par envoi séparé, vous en recevrez quelques exemplaires, que vos collaborateurs pourront distribuer aux élèves du Talmud Torah. Vous voudrez bien me préciser combien d'exemplaires supplémentaires il faudra vous envoyer.
Notre très cher ami, le 'Hassid qui craint D.ieu, le Rav D. B. Haskind(2), nous a transmis le contenu de l'échange téléphonique qu'il a eu avec vous à propos du financement de cette publication. Conformément à ses instructions et compte tenu du temps très court qui nous sépare de la fête de Pessa'h, lequel empêche toute longue discussion, nous vous avons attribué le mérite de la première édition de cette brochure. Nos Sages soulignent que la Torah mentionne et fait connaître celui qui accomplit une Mitsva et nous y avons donc cité votre nom.
Au tout début du Séder, nous disons "Voici le pain de la pauvreté. Que celui qui a faim vienne et mange". Ainsi, est affirmée l'importance de la Tsédaka liée à Pessa'h. Mais, avant cela, on se lave les mains et l'on consomme le Karpas(3), afin de surprendre les enfants, qui s'interrogeront ainsi sur les lois et les coutumes de Pessa'h. Tout de suite après cela, on met le plateau de côté, ce qui permet également d'étonner l'enfant, pour qu'il en vienne à poser une question.
Quelqu'un pourrait se dire: "Il me suffit de donner mon argent, ma force et mon temps pour l'enfant sage, qui se consacre et s'intéresse à la foi d'Israël, ou bien, tout au plus, pour l'enfant naïf, qui n'est certes pas un sage, mais comprend, néanmoins, la différence entre Israël et les autres nations et s'interroge: «Qu'est cela?», sans aucun désir de révolte."
On lui répondra donc que "la Torah parle de quatre enfants, un sage, un impie, un naïf et un qui ne sait pas poser de questions".
Bien plus, la Torah évoque l'enfant sage dans le livre de Devarim, du naïf, au chapitre 13 de Chemot, alors qu'elle parle d'abord, dès le chapitre 12 de Chemot, de celui qui ne sait pas poser de questions et de l'impie, afin de les rapprocher et de les changer.
La réponse à l'impie est faite dans le verset qui parle de celui qui ne sait pas poser de questions car, de fait, tous les Juifs sont des croyants, fils de croyants. Et, ils agissent mal uniquement parce que, de manière passagère, ils n'en ont pas conscience et sont même incapables de s'interroger, à ce propos, étant saisis par un esprit de folie.
C'est pour cette raison que mon beau-père, le Rabbi Chlita, inscrivit au programme du Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h la nécessité de rapprocher de la pratique juive ceux qui ne connaissent pas la Langue Sacrée, ni même le Yiddish, ne sont pas familiers des pratiques les plus courantes chez les Juifs. La récompense et le plaisir sont à la mesure de l'effort investi dans ce domaine.
Les mots nous manquent pour définir le grand mérite de ceux qui prennent une part à tout cela. A quelqu'un comme vous, il serait sans doute inutile de le décrire plus longuement. Nous sommes donc convaincus que notre initiative correspond bien à votre désir, car on peut conférer un mérite à quelqu'un, même en son absence.
En vous souhaitant tout le bien, la Techouva immédiate et la délivrance immédiate,
Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(4)
Vous trouverez les références de ce qui vient d'être dit à propos du Séder dans la Hagada avec un recueil de coutumes(5), publiée par les éditions Kehot.
Notes
(1) Rav Chlomo Palmer. Voir lettres n°89 et 173.
(2) Rav Dov Ber Haskind.
(3) De l'oignon ou du céleri.
(4) Du Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h.
(5) Dont le Rabbi est l'auteur.