Lettre n° 2277

Par la grâce de D.ieu,
26 Mar’hechvan 5714,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre du 21 Mar’hechvan, dans laquelle vous évoquez le voyage de votre mari. Vous en êtes peiné et vous souhaitez qu’il n’ait pas lieu.

Vos craintes, en la matière, sont sans fondement. Vous devez raffermir votre confiance en D.ieu et en mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, car les Talmud Torah et les Yechivot, dans l’endroit où il va, portent son nom. Le fait qu’il se rende là-bas n’est pas cause de tristesse, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, c’est de cette façon que connaîtront la bénédiction et la réussite ceux qui apportent leur participation à ces réalisations, de même que leur famille.

Il semble que des difficultés soient ainsi soulevées. Mais, tout d’abord, on ne sait pas quelles sont celles auxquelles on serait confronté dans une autre situation. De plus, ces épreuves semblent insurmontables uniquement parce qu’on veut les considérer comme telles et surtout parce qu’elles sont nouvelles. Si l’on considère les obstacles qu’affrontent les ‘Hassidim, dans tous les endroits où ils se trouvent, les problèmes auxquels ils sont confrontés et les résultats qu’ils obtiennent, le manque de confort que l’on éprouve, dans l’endroit où se rend votre mari, est sans commune mesure, infiniment moindre.

Je voudrais vous dire également que ceux qui se rendent dans cet endroit n’y restent pas pour de nombreuses années. De fait, ils y vont pour moins d’un an, car on ne peut interrompre son travail en cours d’année, mais, passé ce délai, ceux qui demandent à repartir et en donnent la raison sont remplacés par une autre personne, qui n’est pas encore engagée dans ce travail. Il est clair que nul ne sera contraint à rester.

D’un autre côté, ce qui est accompli, même en une seule journée, requiert un engagement total. Il ne s’agit pas de chercher uniquement à s’acquitter de son obligation, de consulter sa montre pour savoir quand s’achèveront ces vingt quatre heures, afin d’être débarrassé de cet exil. En pareil cas, non seulement le travail lui-même n’est pas bien fait, mais, en outre, la situation est inconfortable pour ceux qui assument ce travail.

Je voudrais résumer en quelques mots ce qui vient d’être dit. A l’issue d’une année passée en cet endroit, nul ne sera contraint d’y rester. Pendant l’année, en revanche, j’espère pouvoir compter sur un plein engagement, afin que s’accomplisse la volonté de mon beau-père, le Rabbi. Et, je suis convaincu que cet accomplissement ouvrira la voie et sera un réceptacle approprié pour recevoir les bénédictions divines, en tous ses besoins, pour lui-même et pour tous les membres de sa famille.

L’influence qu’une femme exerce sur son mari est déterminante. A mon sens, votre mari, dès qu’il arrivera là-bas, doit faire des démarches pour que vous le rejoigniez, de même que vos enfants. De la sorte, vous pourrez vous-même vérifier que D.ieu est effectivement présent là-bas, qu’Il y accorde la bénédiction et la réussite et, pour ce qui vous concerne, plus qu’en tout autre endroit.

Ainsi, vous-même et votre mari serez heureux de constater que D.ieu vous a accordé la possibilité de mettre en pratique Sa Volonté et de recevoir Ses bénédictions, matérielles et spirituelles.

J’attends de vos bonnes nouvelles et vous accorde ma bénédiction de bonne santé,