Par la grâce de D.ieu,
13 Adar Richon 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée, dans laquelle vous me dites que vous possédez le ‘Hemdat Tsvi, un commentaire du Tikouneï Zohar et que vous avez l’intention de le brûler, car vous avez entendu que ce livre est contesté.
J’ai été horrifié que vous puissiez envisager une telle éventualité. Même si cette contestation était justifiée, il ne vous appartient pas d’intervenir, dans ce domaine. Tout au plus, pouvez-vous cesser de l’étudier, mais en aucune façon le brûler.
Ce livre est cité par le Tséma’h Tsédek, dans le Likouteï Torah Devarim, page 27d et les Rechimot E’ha, page 44. Il est donc certain que ces contestations sont sans fondement.
Concernant le ‘Hemdat Ha Yamim, il existe des avis divergents. Pour l’heure, je n’ai pas vu qu’il soit cité dans les livres de nos saints maîtres. Néanmoins, pourquoi votre étude de la Kabbala doit-elle commencer par de tels livres, qui sont contestés ? Je vous ai déjà expliqué la nécessité d’étudier la ‘Hassidout, dans laquelle on trouve également la Kabbala et qui préserve d’une erreur concernant la “ Science de Vérité ”(1), ce qu’à D.ieu ne plaise.
Qui peut prétendre qu’il veut étudier seulement selon sa manière propre et montrer de quoi il est capable ? Vous connaissez, à ce propos, le récit du Tséma’h Tsédek, dans la “ source de la Mitsva de prier ”(2), fin du chapitre 2. Le Baal Chem Tov demanda que l’on n’étudie pas les livres de la Kabbala, car “ celui qui ne sait pas s’abstraire tirera de cette étude une vision très matérialiste ”. Vous consulterez ce texte.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) La Kabbala.
(2) Dans le Dére’h Mitsvoté’ha.