Lettre n° 2538

Par la grâce de D.ieu,
19 Adar Cheni 5714,
Brooklyn,

Aux dirigeants du réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch
en Terre Sainte, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

On peut observer concrètement, par ses yeux de chair, la réussite qui est celle du réseau, en se référant aux personnes ou aux institutions qui, a priori, lui marquaient leur opposition, aux subventions que vous avez reçues et sur lesquelles vous ne comptiez pas.

La logique première, humaine et immédiate, établit que chacun de ses dirigeants aurait dû puiser en cela une force accrue pour raffermir et développer le réseau, l’élargir quantitativement et qualitativement.

Le but de la présente lettre est de vous lancer un appel vibrant et passionné. Vous avez la possibilité de sanctifier le nom de Loubavitch, donc celui de notre saint maître et, en conséquence Celui du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il, en attirant de nombreux Juifs et Juives, “ humbles membres du peuple d’Israël ”, selon l’expression du Midrach Esther Rabba, quand il évoque la suppression du décret de Haman. Vous devez les rapprocher de notre Père Qui se trouve dans les cieux, car, disent nos Sages, “ celui qui enseigne la Torah au fils de son prochain est considéré comme s’il l’avait enfanté ”.

Pour obtenir un tel résultat, il n’est nul besoin de faire don de sa propre personne, ni même de faire abstraction de sa personnalité. Il suffit que chacun assume pleinement la mission qui lui est confiée. Or, en cela repose son bien, non seulement spirituel, mais aussi matériel, de même que celui des membres de sa famille.

Et, en outre, ce qui attire l’âme animale, par exemple l’honneur, peut aussi être obtenu de cette façon. En effet, s’il n’est pas d’autre moyen, nos Sages disent que “ celui qui perd une pièce trouvée ensuite par un pauvre, a bien accompli la Mitsva de la Tsédaka ”. Ainsi, même s’il faut qu’une âme animale soit jalouse de l’autre, il importe uniquement que l’on réalise les actions nécessaires pour agrandir le réseau, dans toute la mesure du possible.

Vous connaissez la réponse que fit l’Admour Haémtsahi à l’un de ses ‘Hassidim. Conformément à sa demande, ceux qui revenaient de Loubavitch devaient, dans tous les endroits qu’ils visitaient pendant leur voyage, diffuser l’enseignement de la ‘Hassidout.

Un ‘Hassid de haute stature se plaignit au Rabbi que, ce faisant, il avait une profonde conscience de sa propre personnalité, devenait orgueilleux en constatant qu’il commentait la ‘Hassidout avec talent. L’Admour Haémtsahi lui dit :
“ Tu dois commenter la ‘Hassidout, même si tu deviens un oignon. ”

J’espère que ces quelques lignes, peu nombreuses en quantité et peut-être même en qualité, seront suffisantes pour souligner l’opportunité qui s’offre à vous et pour laquelle vous disposez de toutes les forces.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, au plus vite,