Par la grâce de D.ieu,
3 Nissan 5714,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires et multiplie les
actions positives, le Rav Yehouda Zeev Halevi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris avec plaisir que les études de l’hiver ont été fructueuses(2). Vous précisez qu’il en est ainsi aussi bien pour l’étude que pour la crainte de D.ieu. Vous faites sans doute allusion à l’action concrète, dans l’existence quotidienne. En effet, ce qui a une application effective est beaucoup plus profondément implanté dans l’esprit, d’autant que ces bons comportements peuvent devenir habituels, chez les élèves et, de la sorte, se transformer en une seconde nature.
Et, il peut en être ainsi également lorsque la crainte de D.ieu n’est encore qu’un sentiment caché. Car, au final, c’est bien l’acte qui est essentiel.
A l’occasion de la fête des Matsot, qui approche, je vous souhaite, de même qu’aux membres de votre famille, de le célébrer d’une manière cachère et joyeuse. Différents textes expliquent que les fêtes exercent leur influence sur les jours qui les suivent, jusqu’à la fête suivante. Le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, l’explique également, à la Parchat Bera’ha, page 98b. Vous le ressentirez donc, dans votre maison et dans votre entourage, tout au long de l’année.
Le Likouteï Torah, à cette référence évoque la soumission qui se retrouve en toutes les fêtes et que l’on doit donc révéler uniquement jusqu’à la fête suivante. Mais, une fête a également un contenu spécifique, qui est conservé tout au long de l’année.
C’est, en particulier, le cas pour Pessa’h, conformément au dicton de mon beau-père, le Rabbi, prononcé à Pessa’h 5703, selon lequel un reflet des fêtes éclaire chaque jour. Celui de Pessa’h se poursuit en permanence(3).
On peut expliquer, au moins brièvement, que Chavouot est “ le temps du don de notre Torah ”. Soukkot représente les Mitsvot, qui entourent l’homme et qui sont, de façon générale, représentées par la Tsédaka, selon le chapitre 5 du Tanya, ainsi qu’il est dit : “ J’ai placé Mes Paroles dans ta bouche et Je t’ai recouvert de l’ombre de Ma main ”. Enfin, Pessa’h, “ temps de notre liberté ”, introduit la foi et, selon l’expression du Zohar “ le pain de la foi ”.
Certains aspects de la Torah et des Mitsvot sont soumis au temps et à l’espace. Ce n’est pas le cas de la foi, qui est une Mitsva perpétuelle, la base de la Torah et des Mitsvot. C’est une évidence.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Notes
(1) Le Rav Y. Z. Segal. Voir, à son sujet, la lettre n°2321.
(2) A la Yechiva.
(3) Plusieurs lettres similaires furent écrites par le Rabbi. Voir, en particulier, les lettres n°2563 et 2578.