Par la grâce de D.ieu,
24 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me parlez de ce qui vous est arrivé à la Yechiva. Vous avez modifié certains points sans consulter la direction. Je reproduirai ici un récit que j’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi.
Mon beau-père, le Rabbi était le directeur exécutif de la Yechiva Loubavitch et il se préoccupait du comportement de chaque élève, en particulier. Une fois, un élève reçut une sévère amende. Il en fut touché et, de manière exceptionnelle, il chercha à être reçu par le Rabbi Rachab. Parvenu devant lui, il commença à sangloter. Le Rabbi Rachab demanda à la direction d’annuler l’amende ou, tout au moins, de l’alléger.
Mon beau-père, le Rabbi, arriva ensuite et il apprit ce qui s’était passé. Il objecta alors que, sans vouloir remettre en cause quoi que ce soit, il avait été nommé directeur exécutif et portait donc la responsabilité de cette institution, dans laquelle l’obéissance était un grand principe. Or, il n’était pas en mesure d’assumer sa mission de la sorte, quand une décision qu’il avait prise était annulée. En conséquence, il présentait sa démission.
Finalement, le Rabbi Rachab modifia son avis, je ne sais pas exactement de quelle manière, mais la décision finale fut effectivement prise par le directeur exécutif et par la direction.
Bien évidemment, je ne compare pas le directeur de votre Yechiva à mon beau-père, le Rabbi. Mais, de même, je ne vous compare pas vous-même au Rabbi Rachab.
La morale de ce récit, diffusé par mon beau-père, le Rabbi, est la suivante. Il entendait, en la racontant, nous préciser le comportement que nous devons adopter, en pareil cas. Non seulement, à l’avenir, vous devez vous conformer à l’avis du Rabbi Rachab, mais, bien plus, dans la mesure du possible, vous devez également rectifier le passé.
Cela n’a nullement pour but de vous diminuer, ce qu’à D.ieu ne plaise. Je n’émets aucun jugement direct sur ce qui s’est passé, comme c’est également le cas dans cette histoire. Néanmoins, la Torah, en général, la Yechiva Loubavitch et la mission qu’elle assume, en particulier, reposent largement sur l’obéissance, celle des élèves, celle des dirigeants, celle des enseignants et celle du recteur.
J’ai bon espoir que vous ne m’en voudrez pas pour ce qui vient d’être dit et que vous mettrez tout cela en pratique. D.ieu fasse que, pour chacun d’entre nous, l’intellect dirige les sentiments. C’est ainsi que vous renforcerez votre état de santé, physique et morale.
Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,