Par la grâce de D.ieu,
25 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
J’ai reçu votre lettre, il y a quelques temps et je n’y ai pas encore répondu, du fait de mes nombreuses occupations. De plus, j’avais bon espoir que tout était rentré dans l’ordre ou qu’un accord avait été trouvé sur la plupart des points, après que j’ai écrit au réseau(1) et à votre mari. J’attends que vous m’annonciez une bonne nouvelle en me confirmant que c’est effectivement le cas.
A notre époque, après que nous ayons enduré de terribles persécutions(2) et en cette génération du talon du Machia’h, le roi Machia’h “ se tient derrière notre mur ”, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il attend que la mission confiée à notre génération soit conduite à son terme. Or, celle-ci est plus légère que le rôle dévolu aux précédentes époques.
En conséquence, chacun doit mettre en pratique les termes du verset : “ Le faible dira : Je suis fort ”, car une ferme résolution, en ce domaine, permet de révéler les forces cachées dont on dispose et donc de décupler ses possibilités par rapport à ce qu’elles sont, en un temps et dans des conditions ordinaires.
Combien plus en est-il ainsi pour un ancien élève de la Yechiva Loubavitch, issu d’une famille Loubavitch, dont l’épouse, qui lui vient en aide, est également une fille de ‘Hassid, ayant reçu une éducation ‘hassidique. Il est alors bien clair que tout dépend de leur décision, qui doit être suffisamment forte.
Bien plus, une telle décision ne doit pas être ressentie uniquement en un moment de motivation ou lors d’une réunion ‘hassidique. Il faut vouloir l’appliquer concrètement, dans l’existence quotidienne et le faire effectivement. Et, cela n’est pas inaccessible. Chacun d’entre nous peut, d’une certaine manière, mettre en pratique le dicton du Baal Chem Tov, selon lequel chaque Juif est capable de traverser la mer sur un mouchoir, à condition d’être animé par une foi pure. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Bien évidemment, vous pouvez montrer la présente lettre à votre mari ou même la faire connaître à d’autres personnes. Car, il est nécessaire de rappeler ce qui vient d’être dit à un grand nombre de ‘Hassidim, hommes et femmes.
La première coupe de cheveux de votre fils a sans doute eu lieu en son temps. D.ieu fasse que vous conceviez beaucoup de satisfaction ‘hassidique de tous vos enfants, avec le contentement moral de savoir que vous assumez la mission qui vous a été confiée par le Saint béni soit-Il et celle de nos saints maîtres, dans votre entourage, proche ou plus éloigné.
Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte. Voir, à ce sujet, la lettre n°2608.
(2) Celles de la seconde guerre mondiale.