Par la grâce de D.ieu,
15 Iyar 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Un point essentiel doit être ajouté à ce que vous a dit le Rav H. M. A. ‘Hadakov(1) par téléphone. On me dit que vous jeûnez, que vous vous abstenez de parler(2) et je ne comprends nullement votre attitude.
Vous avez sûrement une bonne raison pour agir ainsi. Mais, vous savez que les femmes pleurent facilement, qu’elles sont émotives(3). Et, même s’il s’agit d’améliorer son comportement, D.ieu ne souhaite pas qu’on le fasse par la contrainte verbale et par la force. Ceci s’ajoute à l’injonction du Baal Chem Tov et du Maguid(4), soulignant la nécessité de maintenir son corps en bonne santé. La même idée est développée dans le discours ‘hassidique prononcé ce 10 Chevat et il est sûrement inutile d’en dire plus.
La ‘Hassidout explique que Yaakov aurait pu choisir, comme offrande, des animaux impurs, bien que cette pratique soit comparée à un sacrifice. En effet, avant le don de la Torah, on pouvait trouver différentes façons d’autoriser une telle manière d’agir. Après la révélation du Sinaï, en revanche, ce qui a été interdit ne peut plus être remis en cause et aucune exception ne doit être envisagée, sauf dans le cas d’un prophète auquel D.ieu commande un tel comportement, de manière exceptionnelle. Bien évidemment, je n’imagine pas que ce soit votre cas.
J’attends de vos bonnes nouvelles. Vous me direz que, désormais, la paix règne dans votre foyer, que vous renforcez la santé de votre corps et celle de votre âme. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav ‘Haïm, Morde’haï Aïzik ‘Hadakov, directeur du secrétariat du Rabbi.
(2) Conformément à l’usage qualifié de “ jeûne de la parole ”.
(3) L’épouse du destinataire de cette lettre s’accommode mal de cette manière d’agir.
(4) De Mézéritch.