Par la grâce de D.ieu,
15 Iyar 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre écrite à l’issue du Chabbat et, soit dit en passant, je suis surpris de votre effort pour être uniquement un “ ‘Hassid des ennuis ”(1), selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi. Vous n’écrivez que lorsque vous avez des ennuis, malheureusement. En dehors de cela, il est exclu d’avoir de vos nouvelles.
Pour en venir à votre question, je vous ai souligné, il y a quelques temps déjà, l’importance d’être proche des membres de votre communauté. Je vous ai écrit, à ce sujet et je vous ai demandé, en particulier, de vous rapprocher de ceux qui vous font problème non pas par leur manque de crainte de D.ieu, mais, tout au plus, par manque de connaissance. Vous devez, par différents moyens, rechercher leur proximité, afin de ne pas assombrir vos relations.
Bien plus, vous êtes le plus jeune et D.ieu vous a donné le mérite d’être un élève de la Yechiva Loubavitch, de recevoir directement plusieurs enseignements de mon beau-père, le Rabbi, à propos de votre comportement et de la nécessité d’aimer votre prochain. Vous devez donc, dans ce domaine, prendre l’initiative, faire les premiers pas et peut-être même aller au delà de ces premiers pas. Bien évidemment, il ne s’agit nullement de vous diminuer ou de remettre en cause l’honneur de la Torah(2).
Vous connaissez l’histoire du sage qui est rapportée, me semble-t-il, par le Miv’har Peninim, de Badarchi, expliquant pourquoi les sages se rendent auprès des riches et non les riches auprès des sages. En effet, les riches, quand ils ne sont pas des sages, ne connaissent pas la valeur de la sagesse, qui leur fait défaut. Les sages, en revanche, connaissent la valeur de la richesse et savent comment en faire bon usage. Il en est de même, pour ce qui vous concerne.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
Notes
(1) Se souvenant qu’il est un ‘Hassid uniquement quand il a des ennuis. Voir, à ce propos, la lettre n°713.
(2) Dont le destinataire de cette lettre est un érudit.
2657*
Par la grâce de D.ieu,
15 Iyar 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du jeudi de la Parchat Behar.
Concernant la date du mariage, il serait bon, dans la mesure du possible, que celui-ci soit célébré en état de pureté(1). S’il est possible de le fixer au Roch ‘Hodech, y compris au premier jour(2) lorsqu’il y en a deux, il est bon de le faire.
Bien évidemment, cela ne s’applique pas au Roch ‘Hodech Sivan, qui appartient à la période de l’Omer(3). Ce peut être, en revanche, le Roch ‘Hodech Tamouz ou Elloul. Quelle que soit la date que vous choisirez, puisse D.ieu faire que ce soit en un moment bon et fructueux, avec Mazal Tov.
Avec ma bénédiction, en saluant tous les ‘Hassidim et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Alors que la mariée n’est pas Nidda.
(2) Bien que ce jour soit le 30 du mois précédent, c’est-à-dire qu’il appartient à la seconde moitié du mois, alors qu’il est préférable de fixer un mariage pendant la première moitié.
(3) Pendant laquelle il est interdit de se marier.