Lettre n° 2704

Par la grâce de D.ieu,
3 Sivan 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 17 Iyar, dans laquelle vous me parlez de votre fille.

Notre peuple est qualifié de “ nation unique sur la terre ” et l’Admour Hazaken explique, au chapitre 9 d’Igueret Hakodech, que les Juifs ne peuvent pas se séparer de l’Unité véritable, y compris dans leurs préoccupations terrestres. Un Juif doit donc, non seulement agir, œuvrer de manière naturelle, mais aussi avoir un accomplissement moral qui, de façon générale, prend la forme d’un ajout à la Torah et aux Mitsvot.

Vous ne précisez pas, dans votre lettre, ce que les médecins préconisent à votre fille, si ce n’est de changer de climat. Vous me dites aussi quels sont les médicaments qu’ils prescrivent ici pour la guérir, même si les deux mots que vous dites, à ce sujet, ne permettent pas d’en avoir une idée précise. Ont-ils utilisé de la cortisone(1) ?

En évoquant un accomplissement moral, je demandais si la naissance de votre fille s’est passée dans la pureté(2), si, à l’époque, vous avez respecté la pureté familiale et fréquenté le Mikwé. J’espère que vous ne vous affecterez pas de cette remarque. En effet, je ne vous connais pas et de cela dépend la santé de l’âme juive. Il n’y a donc pas lieu d’éprouver une fausse honte, à ce sujet.

S’il n’en a pas été ainsi(3), ce qu’à D.ieu ne plaise, vous et votre épouse devez non seulement respecter désormais ces lois, de manière scrupuleuse, mais aussi agir pour les diffuser. Ceci réparera, au moins partiellement, ce qui s’est passé.

En tout état de cause, il serait bon que votre épouse donne quelques pièces à la Tsédaka avant d’allumer les bougies du Chabbat et des fêtes, de même que les lundis et jeudis matins. Vous aussi, vous en ferez de même, avant la prière du matin, les lundis et jeudis. Après cette prière, vous lirez les Tehilim, selon leur répartition mensuelle. Vous ferez également vérifier les Mezouzot de votre maison, afin de vous assurer qu’elles soient toutes cachères.

D.ieu fasse que vous annonciez de bonnes nouvelles, en tous ces domaines, que vous me disiez, en particulier, que l’état de santé de votre fille s’est amélioré.

Je vous adresse ma bénédiction afin que vous vous serviez de votre influence, en tant qu’employé du conseil religieux(4), pour renforcer la Tradition d’Israël, dans votre entourage et l’endroit où vous vous trouvez, sans concessions. A quiconque ajoute(5), dans ce domaine, D.ieu ajoute(6), en tous les besoins qu’il éprouve, de même que les membres de sa famille.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) En anglais dans le texte, bien que cette lettre soit vraisemblablement adressée à un israélien.
(2) Si sa conception a été conforme aux lois de la Torah.
(3) Si ces lois n’ont pas été respectées.
(4) Dans une ville d’Erets Israël.
(5) Des accomplissements.
(6) Des bénédictions.