Lettre n° 2709

Par la grâce de D.ieu,
5 Sivan 5714,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chmouel Mena’hem Mendel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait de recevoir votre lettre de Roch ‘Hodech Sivan, dans laquelle vous me faites part de l’action que vous menez auprès des Cho’hatim qui s’approchent, peu à peu, de l’enseignement de la ‘Hassidout, de ses pratiques et de ses usages. A n’en pas douter, si vous poursuivez dans cette voie, qui est celle de la Torah, de manière agréable et tranquille, vous connaîtrez une réussite encore plus considérable.

Il en est de même pour ce que vous me rapportez, concernant la réunion ‘hassidique(2). Il serait bon de lire les causeries(3), quand l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad se réunit.

De façon générale, la lecture de livres profanes est dommageable et nuisible. Néanmoins, vous savez que l’avancement doit être progressif, en particulier lorsqu’il s’agit de femmes.

C’est, en effet, ce que disent nos Sages, à propos du don de la Torah et Rachi l’explique, lorsqu’il commente le verset : “ Ainsi, tu parleras à la maison de Yaakov ”. Il souligne que l’on doit s’adresser aux femmes avec douceur. Et, il en est de même pour ce qui fait l’objet de notre propos. Il faut donc leur souligner l’importance de l’action positive, par exemple de la lecture des causeries.

C’est ainsi que se réalisera, peu à peu, l’affirmation selon laquelle “ un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité ”. Bien évidemment, cela ne veut pas dire que vous devez donner votre accord à cette lecture de livres profanes. Néanmoins, pour l’heure, il vous faut, avant tout, souligner l’importance de l’action positive.

Je mentionnerai tous les noms que vous me citez, en un moment favorable, lorsque je me trouverai près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Que D.ieu leur confère la réussite et qu’ils progressent, d’une étape vers l’autre.

Vous m’écrivez que vous enseignez le Tanya aux très jeunes gens. A la prochaine occasion, vous me préciserez s’il s’agit d’élèves de la Yechiva ou s’ils sont encore extérieurs à celle-ci. Que D.ieu vous accorde le succès, en tous ces domaines.

A l’occasion de la fête de Chavouot, temps du don et de la réception de notre Torah, qui s’approche, je vous adresse ma bénédiction, selon la formulation de mon beau-père, le Rabbi, pour que vous la receviez de manière joyeuse et profonde.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav C. M. M. Liberov. Voir, à son sujet, la lettre n°1010.
(2) Vraisemblablement organisée pour les femmes.
(3) Du Rabbi.