Par la grâce de D.ieu,
17 Sivan 5714,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Je suis surpris de ne pas avoir eu de vos nouvelles, pendant toute cette période. Je veux espérer qu’il y a là un bon signe et que tout va bien. Néanmoins, je serais heureux de lire votre lettre, me confirmant que c’est effectivement le cas. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi, dans la plus large proportion.
Il est sûrement inutile de vous souligner que le comportement de la maison et l’harmonie qui s’instaure entre un homme et une femme, dépendent, pour une très large part, de la femme plutôt que de l’homme. C’est le sens du verset: “ La sagesse des femmes bâtit leur maison ”.
Le maintien de la maison est donc basé sur la sagesse de la femme. C’est, en particulier, le cas dans le mode de vie américain, imposant à l’homme un travail fatiguant, une tension nerveuse et une hâte perpétuelle. Il appartient alors à la femme d’instaurer entre elle et son mari la plus grande harmonie, en s’efforçant de le comprendre.
Il peut sembler, parfois même à juste titre, que le mari pourrait avoir plus de qualités. Néanmoins, on doit se dire que cette union a été voulue par D.ieu, il y a quelques temps déjà. Et, lorsque l’on se découvre un défaut, on ne cherche pas à se faire souffrir soi-même. Bien au contraire, on désire s’en défaire de la manière la plus indolore.
Et, il doit en être ainsi, et même encore plus clairement, lorsque ce défaut concerne le couple. Il est difficile de savoir ce que l’autre a vécu, les difficultés qu’il a dû affronter au cours des années passées. Lorsque le mari constate la douceur de son épouse et sa pleine confiance en D.ieu, il parvient à observer le monde différemment, à constater que D.ieu le dirige, qu’Il conduit, en particulier, son foyer et tout ce qui l’entoure.
Ainsi, on peut s’emplir de motivation et de joie, vérifier que l’on a agi pour son propre bien, puisque l’on acquiert ainsi l’inspiration et la tranquillité, bien au delà de l’effort qui a été consenti pour faire une concession.
J’espère que tout cela ne concerne pas les rapports entre vous et votre mari, que vous possédez un foyer ‘hassidique comme il convient, pénétré d’amour du prochain. Nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera, firent don d’eux-mêmes pour que toutes les maisons ‘hassidiques possèdent cette qualité.
Néanmoins, le bien n’a pas de limite et j’espère que ces quelques lignes amélioreront et renforceront la paix et la proximité entre vous, de sorte que vous soyez, dans votre entourage, un exemple d’harmonie et de lumière.
Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,