Par la grâce de D.ieu,
1er Tamouz 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en leur temps, vos deux lettres du 5 Sivan.
Vous m’interrogez sur la Cacherout de la(1) Chemoura que vous avez achetée(2) et vous me joignez même l’attestation de Cacherout.
Je suis surpris de constater que vous n’avez absolument rien compris à mon intervention. Je n’ai pas parlé de la Cacherout de la Chemoura, mais de la nécessité de s’attacher(3). Tout dépend de quelle manière on a foi en notre chef, mon beau-père, le Rabbi.
Vous connaissez le récit de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel l’Admour Hazaken, durant son emprisonnement, fit don de lui-même afin de ne pas se séparer du Baal Chem Tov(4), fut-ce même par un seul mouvement ou uniquement en apparence. Vous consulterez la longue explication, qui est donnée à ce sujet, dans le recueil Hatamim, tome 2, à la page 56.
Certes, qui pourrait s’imaginer posséder même une infime partie de l’élévation du Tséma’h Tsédek? Néanmoins, selon l’expression du chapitre 44 du Tanya, “ la pointe extrême et une toute partie de son immense bonté et de sa lumière illuminent tous les ‘Hassidim ”.
Je conclurai avec ce que dit une lettre de mon beau-père, le Rabbi, à la même référence, à la fin du second chapitre. Si, en toute chose, l’attachement est important, combien plus est-ce le cas, quand il s’agit de “ l’aliment de la foi ” et de “ l’aliment de la guérison ”, en “ la nuit de protection ”(5), lorsque l’Essence de Lui-même se révèle à chaque Juif et à chaque Juive.
J’espère qu’au moins maintenant, vous avez compris que tout ce que vous m’écrivez à propos de la Cacherout de la Chemoura et de la manière dont elle est parvenue en votre possession n’a aucun rapport. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Matsa.
(2) A Paris. Voir, à ce sujet, la lettre n°2679.
(3) Au Rabbi, en l’achetant dans le bureau qu’il dirige.
(4) De ne pas sembler renier son enseignement.
(5) Le premier soir de Pessa’h.