Par la grâce de D.ieu,
26 Tamouz 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été satisfait de recevoir votre lettre manuscrite, après une interruption. En vous s’appliquera sûrement l’affirmation de nos Sages, au traité Baba Batra 12b, concernant celui à qui l’on fait du bien. Vous savez sûrement quelle est notre conception, en la matière. Elle est basée sur l’enseignement du Baal Chem Tov(1) qui est, du reste, quand il s’agit d’un Juif, identique à celui des Sages des époques précédentes.
Le moindre détail de l’existence d’un homme, de même que celle d’un minéral, d’un végétal ou d’un animal, est dirigé par D.ieu, dans un but bien précis. Selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, dans l’un de ses discours ‘hassidiques(2), il contribue à accomplir le Dessein divin.
Le principe le plus fondamental de notre foi est le libre arbitre. Chaque existence a donc un aspect positif. C’est également le cas pour l’obscurité, définie comme telle par la Torah, qui peut pourtant se changer en lumière, de même que l’amertume en douceur.
Vous avez été hospitalisé et vous devez donc en profiter pour exercer une influence positive sur ceux qui se trouvent dans cet endroit, rapprocher leur cœur de la Torah et du Judaïsme, en général, de la ‘Hassidout, de ses voies et de ses pratiques, en particulier. Plus vous assumerez cette mission avec empressement, plus vous achèverez rapidement ce que vous devez accomplir en ce lieu et plus vite vous le quitterez, en bonne santé, de manière paisible et fructueuse. Et, ceux qui possèdent l’empressement agissent sans attendre.
Bien plus, un proverbe(3) de mon beau-père, le Rabbi, dit que les ‘Hassidim sont avisés et ils ne remettent pas à demain ce qu’ils peuvent accomplir aujourd’hui.
Puisse D.ieu faire qu’à l’avenir vous accomplissiez votre mission uniquement dans les domaines du bien et de la bonté, d’un bien visible et tangible.
Avec ma bénédiction de prompt rétablissement et de guérison complète,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°94.
(2) Voir Séfer Hamaamarim Kountrassim, page 370b.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°1882.