Lettre n° 2918

Par la grâce de D.ieu,
8 Elloul 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 5 Mena’hem Av, dans laquelle vous m’annoncez une bonne nouvelle, l’obtention de votre poste rabbinique. Les autres domaines s’arrangent également et vous savez ce que disent nos Sages, au traité Baba Batra 12b, de celui envers qui l’on agit avec bonté(1).

Comme vous me le demandez, je citerai les noms de tous ceux que vous mentionnez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin qu’ils obtiennent la satisfaction de tous leurs besoins, comme vous l’écrivez.

Vous me demandez si vous devez participer à une revue de Torah(2). Tout dépend de sa forme. Aura-t-elle pour objet de permettre toutes sortes de pratiques? En effet, certains milieux on prit pour devise l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ le fait de permettre est beaucoup plus fort ”(3). Or, nous regrettons les permissions qui ont d’ores et déjà été données.

Bien entendu, il n’en est pas de même s’il s’agit de commenter la Torah(4). La décision est donc conditionnée par cela. De façon générale, on peut déterminer la forme d’une revue en connaissant ceux qui en dirigent la rédaction et en fixent les orientations. Concrètement, on ne peut prendre position qu’après la publication d’une première parution.

Que D.ieu vous guide sur le chemin bon et droit et il n’est de bon que la Torah intègre, pénétrée de crainte de D.ieu.

Je suis surpris que vous ne me disiez pas à quelle date votre mariage a été fixé. Il est dommage de le retarder sans cesse.

Avec ma bénédiction en tout ce qui vient d’être dit et afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,

Notes

(1) “ Quiconque reçoit la bonté divine l’obtient de façon durable ”.
(2) En y écrivant des articles.
(3) Le rôle du Rav est de chercher le moyen de permettre et non d’interdire.
(4) Sans trancher la Hala’ha.