Lettre n° 2984

Par la grâce de D.ieu,
27 Tichri 5715,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Avraham Sender(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en son temps, votre brochure(2) et, conformément à votre proposition, j’ai laissé passer les fêtes. Ainsi, s’est accomplie la parole de nos Sages, dans le traité Avot, selon laquelle : “ Ne dis pas ‘J’apprendrai quand j’en aurai le temps’, car, peut-être n’en auras-tu pas le temps ”. En effet, mes occupations n’ont pas diminué, bien au contraire. Je ne souhaite donc pas repousser tout cela plus longtemps et je vous exprimerai donc mon avis en quelques lignes. Vous voudrez bien m’en excuser.

Vous le savez, on ne peut contester un commentaire(3), comme le souligne le Kanfeï Yona, tome 2, au chapitre 125. Néanmoins, comme le veut l’usage répandu, j’apporterai également ma contribution. En effet, disent nos Sages, dans le Yerouchalmi, à la fin du traité Bera’hot, “ les discussions de la Torah sont positives ”.

Dans le premier chapitre, vous rappelez que les Sages, commentant le verset(4) “ Il était juste en sa génération ”, soulignent qu’il n’en aurait pas été de même, à l’époque d’Avraham. Or, vous vous interrogez, à ce propos, comme le fait la Torah Chlema, car, à la mort de Noa’h, Avraham avait cinquante huit ans. En fait, Noa’h était considéré par rapport à sa propre génération, celle qu’il guidait et dirigeait lui-même. Car, disent nos Sages, dans le Midrach Vaykra Rabba, chapitre 66, “ chaque génération a son dirigeant ”.

Au début de la page 3(5), vous traitez de la raison des Mitsvot. Vous consulterez ce que dit, à ce sujet, le grand maître(6), dans le Guide des égarés, tome 3, à partir du chapitre 31, Igueret Hakodech, de l’Admour Hazaken, au chapitre 19, le Taameï Ha Mitsvot(7), du Tséma’h Tsédek, à la fin de la Mitsva de “ croissez et multipliez ”, le Mitsvat Ner ‘Hanoukka, au début du chapitre 3 et d’autres textes encore.

Pour le sel, en particulier, vous consulterez, dans le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Vaykra, le discours “ Ne supprime pas le sel ” et son commentaire.

A la fin de la brochure(8), vous évoquez ceux qui accèdent à la Techouva et surpassent ainsi les Justes. Vous consulterez Igueret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 8, dont le contenu présente la “ si grande Techouva ” qui est définie à la fin du chapitre 7 du Tanya.

J’ai été satisfait de vous voir ici, pendant la réunion ‘hassidique de Sim’hat Torah. Il est dommage que vous n’ayez pu assister à celle de Chabbat Béréchit, qui est le début de l’année. Conformément au proverbe du Tséma’h Tsédek(9), que nous a transmis mon beau-père, le Rabbi, le comportement que l’on adopte, pendant ce Chabbat, conditionne celui de toute l’année. Puisse D.ieu faire que votre bonne intention(10) soit considérée comme une action concrète.

En vous souhaitant un agréable hiver, de même qu’à tous les vôtres,

Notes

(1) Le Rav A. S. Nemtsov. Voir, à son sujet, les lettres n°2837 et 3032.
(2) Qui, un an plus tard, fut éditée, à New York, sous le titre Edout Le Assaf.
(3) Il peut y avoir plusieurs commentaires divergents, alors que la Hala’ha unique s’impose à tous.
(4) Au début de la Parchat Noa’h.
(5) Dans l’édition imprimée, il s’agit de la page 13.
(6) Le Rambam.
(7) Dére’h Mitsvoté’ha.
(8) Dans l’édition imprimée, il s’agit de la page 37.
(9) Voir Likouteï Si’hot, tome 20, page 556 et les lettres n°1546, 2310, 2991, 3014 et 3329.
(10) De participer à cette réunion.