Par la grâce de D.ieu,
20 Mar’hechvan 5715,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav A. S.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du dimanche de la Parchat Vayéra, dans laquelle vous me décrivez, d’une manière relativement détaillée, la situation de la synagogue ‘Habad de Peta’h Tikva. En certains points, une amélioration est effectivement nécessaire, dans le sens que vous décrivez. Néanmoins, vous connaissez l’assurance de D.ieu selon laquelle si “ vous ouvrez pour Moi comme la pointe d’une aiguille ”, alors “ J’ouvrirai pour vous comme le portique du Sanctuaire ”.
Lorsque le secrétaire de la synagogue et ceux qui y prient feront des efforts, de leur côté, D.ieu accordera donc la réussite, d’autant qu’il est dit(2), à propos de chaque Juif : “ La seconde âme d’Israël est, à proprement parler, une parcelle de Divinité ”. En effet, le verset (Job 31, 2) parle d’une “ parcelle de Divinité ” et l’Admour Hazaken précise “ à proprement parler ”, soulignant ainsi que cette âme doit apparaître concrètement, non seulement dans les pensées et les paroles, mais aussi dans les actions, au quotidien et en tous les points que vous évoquez en filigrane(3).
Les livres sacrés expliquent, et l’Admour Hazaken le mentionne également dans son Sidour, que l’on introduit la prière par le Précepte “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”. Lorsque le secrétaire de la synagogue considère ceux qui y prient de cette façon et que l’inverse est également vrai, il est certain que se réalisera : “ Bénis-nous, notre Père ”, dès lors que l’on est “ tous comme un ”.
Le Tanya fait allusion à cela, au chapitre 32 et conclut qu’il en est ainsi grâce à “ la Lumière de Ta Face ”, ce qui souligne également que chacun doit montrer aux autres un visage lumineux, car “ le cœur de l’homme, envers son prochain, est comme le visage qui se reflète dans l’eau ”.
Un point doit être ajouté, au moins à titre de remarque, s’agissant d’une synagogue ‘Habad. J’ai demandé que les éditions Kehot vous offrent quelques livres de ‘Hassidout, de même que des Tehilim Ohel Yossef Its’hak, qui portent le nom de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
A l’occasion du mois de Kislev, celui de la libération(4), qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, vous voudrez bien, en tant que secrétaire de cette synagogue, transmettre à ceux qui y prient et aux membres de leur famille, ma bénédiction afin que se réalisent les termes du verset(5) “ Il a libéré mon âme dans la paix ”. La raison pour laquelle il en est ainsi est précisée juste après cela : “ Car ils étaient nombreux avec moi ”.
En effet, même ceux qui, extérieurement, semblent s’opposer, sont, au fond d’eux-mêmes et en réalité, “ avec moi ”, comme le souligne le Yerouchalmi Sotta, chapitre 1, paragraphe 8, de sorte que tous ont une conception unique, liée à la Torah unique et au D.ieu unique, comme l’expliquent différents textes de ‘Hassidout.
Notes
(1) Le Rav A. Shklovski. Voir, à son sujet, la lettre n°2707.
(2) Au début du second chapitre du Tanya.
(3) Textuellement “ par les initiales ”.
(4) De l’Admour Hazaken et de l’Admour Haémtsahi, des prisons tsaristes, de même que celle du Temple, à ‘Hanoukka.
(5) Tehilim 55, que prononçaient l’Admour Hazaken et l’Admour Haémtsahi, lors de leur libération.