Lettre n° 3073

Par la grâce de D.ieu,
3 Kislev 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 20 Mar’hechvan, date de la naissance du Rabbi Rachab. Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom, celui de votre épouse et ceux des membres de votre famille, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, d’autant que nous sommes dans le troisième mois depuis le début de l’année, celui des miracles et de la délivrance. Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous puisse constater que D.ieu “ nous a fait vivre, nous a fait exister et nous a conduit en ce moment ”(1), dans la joie et l’enthousiasme.

J’ai pris connaissance, avec satisfaction, des actions que vous menez pour mettre en pratique les termes du verset, “ lorsque tu verras quelqu’un de dévêtu, tu le couvriras ”, que cette vision soit par un œil de chair ou par l’œil de l’intellect. En conséquence, il est sûrement inutile de vous rappeler la fin de ce même verset : “ Tu ne te déroberas pas de ta propre chair ”. Vous intensifierez donc votre étude de la ‘Hassidout, enseignement profond de la Torah, qui en est la partie évoquant les vêtements de la manière la plus précise, par opposition à celle qui est comparée à la nourriture(2).

Vous consulterez le chapitre 5 du Tanya, en fonction de ce qui est expliqué dans le Kountrass Limoud Ha ‘Hassidout, de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel il est possible de parvenir à une compréhension exhaustive de la partie révélée de la Torah, alors que les concepts abstraits de sa dimension profonde échappent à la compréhension de l’homme. Vous verrez également le Tanya, à partir du chapitre 11.

Sans doute ne m’en voudrez-vous pas pour cette remarque, qui se fonde sur l’enseignement de nos Sages selon lequel on conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité.

Vous me dites qu’en recevant la causerie sur la Tsédaka de l’année(3), vous en avez donné le montant au fonds consacré à vêtir les pauvres. Il y a, certes, là une bonne initiative. Néanmoins, il semble que vous n’ayez pas consulté les paragraphes 2 et 3 de cette causerie(4). Peut-être est-ce pour cela que vous avez, par la suite, apporté votre contribution à la caisse générale.

Comme vous le suggérez, je vous joins un chèque de la caisse générale pour ce fonds(5).

J’ai apprécié l’explication allusive du verset(6) “ Et David se fit un nom (Chem) ”(7). En effet, David et Chem sont liés, et sont même identiques. Tous deux sont liés à Mal’hout, l’attribut de Royauté, comme l’établissent différents textes.

Je viens de recevoir les bougies pour les lumières de ‘Hanoukka(8) et je vous en remercie beaucoup. Vous trouverez ci-joint(9) ce qui correspond à l’affirmation du Zohar, tome 3, page 128a(10).

Avec ma bénédiction pour que vous réussissiez à diffuser l’enseignement de la ‘Hassidout, ses voies et ses pratiques, dans votre environnement et parmi vos élèves,

Notes

(1) Selon la bénédiction de Chéhé’héyanou, qui est récitée à ‘Hanoukka.
(2) La partie révélée de la Torah.
(3) Qui est donnée, en fonction du nombre de jours de l’année, soit 354 en 5715, à une caisse générale, chargée de donner de la Tsédaka tous les jours, au nom de tous ceux qui lui ont apporté leur contribution. Voir, à ce sujet, les lettres n°3101 et 3258.
(4) De Sim’hat Torah 5715. Voir Likouteï Si’hot, tome 2, page 652. Cette Tsédaka doit être donnée à une caisse générale, spécifiquement créée à cet effet et non à une autre cause.
(5) Une participation de la caisse générale gérant la Tsédaka de l’année au fonds consacré à vêtir les pauvres.
(6) Chmouel 2, 8, 13.
(7) Etablissant un lien entre David et Chem.
(8) Servant à les allumer.
(9) Leur paiement.
(10) “ Il convient de les payer à l’intégralité de leur prix ”. Voir également la lettre n°3266.